Cérémonie en hommage du 21 août 1968
Le 21 août 1968. Les troupes du pacte de Varsovie envahissaient la Tchécoslovaquie. Un acte de piété pour commémorer la tragédie, a eu lieu traditionnellement devant le bâtiment de la Radio tchèque. Reportage de Jarka Gissubelova.
Nous sommes le 21 août 2002. Il est 11 heures. Il y a tout juste 34 ans, la Tchécoslovaquie a vécu des moments d'occupation par les armées du pacte de Varsovie. Une cérémonie en hommage des victimes de l'occupation du 21 août 1968 commence devant le bâtiment de la Radio tchèque, rue Vinohradska. Y sont présents des témoins directs des événements d'alors, d'anciens employés de la Radio, des Praguois qui n'oublient pas, ainsi que des représentants de l'Etat: le président du Sénat, Petr Pithart, le président de la Chambre des députés, Lubomir Zaoralek, le chef de la chancellerie présidentielle, Ivo Mathé, et le directeur général de la Radio tchèque, Vaclav Kasik. Les yeux des présents se tournent vers une plaque commémorative à gauche de l'entrée de la Radio où sont inscrits les noms des 15 victimes que l'occupation soviétique a faites, ici même devant la Radio, le 21 août 1968. Elle nous rappelle aussi que la Radio diffusait dès 4 heures 30 minutes du matin, ce 21 août, les informations sur l'évolution de la situation, annoncée par la fameuse phrase: Nous sommes avec vous, soyez avec nous. Des couronnes de fleurs y sont déposées. Le directeur général de la Radio tchèque, Vaclav Kasik, prend la parole: Une nouvelle fois, nous nous réunissons ici pour nous souvenir des événements inoubliables d'août 1968, quand la Tchécoslovaquie a été occupée par les armées des pays du pacte de Varsovie. Leur présence, prétendument temporaire, a duré plus de 20 ans. La vie de toute une génération en était marquée. Les armées étrangères ont envahi, le 21 août 1968, notre pays. Un parallèle s'impose avec la crue ayant envahi, en ce mois d'août, notre pays, pour le ravager et pour semer les souffrances et le sentiment de destruction. Ces deux événements d'août ont un trait commun, bien que les raisons des deux tragédies soient différentes: la vague de solidarité, de tolérance, de réciprocité et de bonté qui s'est levée en réaction immédiate aux vagues portant le mal, a dit le directeur Kasik.