Ces adolescents inscrits au chômage

Photo illustrative: Commission européenne

A 5,2% au mois de septembre, le chômage en République tchèque atteint des niveaux très bas et est l’un des plus faibles en Europe. Cela représentait 378 000 personnes inscrites auprès du Bureau du travail, l’équivalent tchèque de Pôle emploi. Parmi cette population, on trouve 4000 jeunes âgés de 15 à 18 ans, une situation difficile dont s’est fait l’écho ce lundi un site qui porte bien son nom, echo24.cz.

Photo illustrative: Commission européenne
Ces adolescents sont souvent sortis prématurément de l’école et pour certains ne disposent pas même du niveau primaire dans un pays où l’école est obligatoire pendant une période de neuf ans. Evidemment, cela ne leur donne pas beaucoup de chances sur le marché du travail et ils sont trop jeunes pour être éligibles à différentes allocations.

Pour toucher des allocations chômages, il faut ainsi remplir certaines conditions, et notamment le fait d’avoir travaillé douze mois au cours des deux années écoulées. Ce n’est la plupart du temps pas le cas pour les demandeurs d’emploi de 15 à 18 ans. Porte-parole du Bureau du travail, Kateřina Beránková explique qu’un statut existe pour les enfants à charge jusqu’à 26 ans qui permet toutefois à leurs parents, là aussi sous certaines conditions, de toucher une aide s’élevant à 700 couronnes par mois, c’est-à-dire environ 26 euros.

Le plus souvent, les professionnels qui s’occupent du suivi de ces jeunes tentent de les réinsérer dans le circuit scolaire. De son côté, le ministère de l’Education concentre l’effort sur l’enseignement primaire avec différentes mesures en projet. Il est en effet constaté une corrélation entre le nombre d’enfants qui quittent prématurément l’école avant la fin du primaire et le nombre d’adolescents inscrits quelques années plus tard auprès du Bureau du travail.

Kateřina Beránková indique que le nombre de jeunes concernés a tendance à se réduire ces dernières années. Il s’articulait en 2015 autour de 3800. La région d’Ústí nad Labem, au nord de la Bohême, où le taux de chômage est traditionnellement plus élevé que dans le reste du pays, est particulièrement touchée par le phénomène.