Cirque : le Groupe Bekkrell en spectacle à Prague
Le Groupe Bekkrell, troupe de nouveau cirque, présente son spectacle sur la scène du Jatka 78 à Prague de jeudi à samedi. Ces quatre Françaises opèrent leur dernière saison avec leur spectacle Effet Bekkrell. Fanny Alvarez, Océane Pelpel, Sarah Cosset et Fanny Sintès ont accepté de répondre à nos questions.
« On a choisi de s’appeler Groupe Bekkrell parce que c’est un petit clin d’œil à Henri Becquerel qui a découvert la radioactivité sur l’uranium. On a détourné l’orthographe du nom d’Henri Becquerel pour s’appeler comme ça. Le spectacle s’inspire du fonctionnement physique de la radioactivité naturelle. »
Est-ce que le fait de venir faire des spectacles en République tchèque ou en Europe est l’occasion de rencontrer d’autres artistes et peut-être d’imaginer des partenariats, des projets internationaux ou européens ?
« Ce n’est pas quelque chose auquel on a réfléchi, qu’on a anticipé, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Partout où nous allons, on rencontre des gens et potentiellement ça peut accrocher ou pas. Il n’y a pas un objectif précis de rencontrer des gens pour créer des nouvelles choses. En tout cas, en arrivant ici, on trouve le lieu super et ça donne envie de rencontrer les gens qui sont là. »
Quel genre de relation entretenez-vous avec votre corps ? Le considérez-vous plutôt comme un partenaire ou comme un outil ?« Je vais peut-être parler pour moi mais, bien sûr, notre corps est notre outil de travail, mais c’est commun à tous les êtres humains. Tous les êtres humains travaillent avec leur corps, peut-être plus avec le cerveau ou avec leurs jambes, mais c’est quelque chose de très universel. Nous avons une préparation physique qui est assez spécifique : une attention à bien dormir, à bien manger, à bien aimer… »
Que montre votre spectacle ? Avez-vous un message à faire passer ? Quel est le thème général de ce spectacle ?
« Je dirais que c’est la formation du groupe : comment faire avec toutes les différences, comment trouver un terrain d’entente qui soit suffisamment instable, plein d’adaptations et en même temps suffisamment solide pour que ce ne soit pas le conflit tout le temps ou que ça parte en vrille. C’est un peu une métaphore d’une petite société qui se crée. »Quelles émotions voulez-vous susciter chez le spectateur ?
« Parfois c’est un peu malgré nous ce qu’on suscite. Comme disait Océane, on expérimente pas mal les relations entre êtres humains. Tout ce qui se passe au plateau, c’est plein d’expérimentations entre parfois du conflit ou parfois ça mène à de la solidarité ou à du soutien et à des liens forts. Ce sont des pulsations. »
« La curiosité. Ce qu’on propose, c’est un peu étrange à des moments donc de la curiosité mais aussi de l’empathie ou de la violence, du conflit à certains moments. »
« On joue pas mal avec l’humour aussi pour donner du second degré et mettre en dérision certaines attitudes, certains débordements ou comportements, et en rire. »