Covid-19 : l’étude nationale révèle un très faible taux de contamination en Tchéquie

Photo: ČTK/Václav Pancer

Lancée il y a deux semaines, l’étude sur l’immunité collective a fourni des résultats qui, s’ils ne surprennent pas vraiment, ne rassurent pas non plus. Sur près de 27 000 tests effectués dans plusieurs régions du pays, seule une centaine se sont révélés positifs, ce qui montre que le taux de contamination est très faible en République tchèque.

Adam Vojtěch,  photo: ČTK/Michal Krumphanzl
Le ministre tchèque de la Santé Adam Vojtěch a présenté ce mercredi matin les résultats de ce qui est la plus grande étude clinique jamais réalisée en Tchéquie. 107 cas positifs en tout sur les 26 549 tests sérologiques pratiqués pendant une douzaine de jours sur des volontaires de tous âges ne présentant pas de symptômes, dans les deux plus grandes villes du pays que sont Prague et Brno ainsi que dans la région de Litoměřice et d’Olomouc, plusieurs communes de cette dernière ayant été particulièrement touchées par le coronavirus.

Adam Vojtěch : « La principale conclusion de cette étude est que le niveau d’immunisation de la société tchèque est très bas. Il est estimé à quelques unités sur 1000 – dans les localités les plus touchées il monte à environ 5% de la population au maximum. L’étude confirme également que pour la majorité des personnes contaminées, environ 70%, la maladie n’entraîne que de légers symptômes, et qu’entre 10 et 30% des porteurs du virus sont asymptomatiques. »

Le ministre de la Santé ajoute que de tels résultats étaient attendus et qu’il est à prévoir « que le virus va continuer à se propager » et que des foyers locaux (clusters) sont encore à redouter dans les années à venir. Une deuxième vague de contamination n’est pas non plus à exclure selon le ministre, entre autres parce que personne n’a pu prouver que le virus ne pouvait infecter deux fois la même personne.

Photo: ČTK/Václav Pancer
Est-ce que cela signifie que le déconfinement actuellement en cours en Tchéquie doit être stoppé ? Non, a indiqué Adam Vojtěch, qui présentait les résultats en compagnie de plusieurs experts et épidémiologistes. Ladislav Dušek, le directeur de l’Institut des informations et statistiques sanitaires (ÚZIS) concède qu’il est difficile d’anticiper l’évolution de l’épidémie avec le nombre actuellement peu élevé de nouveaux cas positifs.

Tout en voulant s’appuyer sur le système de « quarantaine intelligente » basé sur le traçage numérique lancé vendredi dernier, le gouvernement envisage donc de concentrer les moyens disponibles sur les nouveaux foyers locaux de contamination, dont font partie cette semaine les villes de Cheb et de Mariánské Lázně, à l'Ouest du pays.