Pour les élèves tchèques, vive l’école sans masque !
Abandon du port du masque pour les écoliers dans les salles de classe, et partiellement aussi dans les bureaux, ou encore public plus nombreux pouvant être accueilli lors des manifestations culturelles. En attendant la prochaine réouverture des frontières aux Européens, la journée de mardi en République tchèque est marquée par l’assouplissement de plusieurs importantes mesures de restriction.
Enfin !, se sont exclamés nombre d’enfants et de parents d’élèves, lundi. C’était là l’un des principaux paradoxes ou non-sens parmi les diverses restrictions qui restent appliquées en République tchèque dans le cadre de la lutte contre un coronavirus qui, jour après jour, continue de perdre du terrain.
Comme l’a remarqué, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Jan Hamáček, l’obligation pour les élèves de porter un masque dans les salles de classe était même « injuste », alors qu’il est de nouveau possible de boire et manger dans les bars et restaurants à gorge déployée comme au bon vieux temps.
Le temps chaud qui règne dans le pays depuis désormais une semaine rendait les heures de cours insupportables pour beaucoup d’élèves qui se plaignaient de maux de tête ou d’envie de dormir.
Vendredi dernier encore, en réaction au souhait émis par son collègue de l’Education, le ministre de la Santé, Adam Vojtěch, avait pourtant estimé que le moment n’était pas encore venu de faire tomber le masque. Finalement, le ministre, qui avait d’abord envisagé de maintenir l’obligation jusqu’à la fin de l’année scolaire, a changé son fusil d’épaule trois jours plus tard sur la base d’une nouvelle analyse de l’évolution de la situation sanitaire :
« Pour les écoles, nous nous basons sur le taux d’incidence dans les différentes régions, qui doit désormais être inférieur à vingt-cinq cas positifs par semaine pour 100 000 habitants. Seules trois régions présentent un chiffre encore supérieur et ne remplissent pas cette condition : la Bohême du Sud et les régions de Liberec (Bohême du Nord) et de Zlín (Moravie de l’Est). »
Dans ces trois régions, le port d’une protection des voies respiratoires reste donc encore obligatoire pour tous les élèves à compter de la première année de l’enseignement primaire. Ailleurs, il ne l’est plus qu’en dehors des salles de classe, durant les pauses entre les cours ou dans les autres salles collectives.
De même, toujours depuis ce mardi, se couvrir nez et bouche n’est plus une nécessité non plus sur les lieux de travail, où les tests de dépistage restent réguliers, à condition toutefois que les employés possèdent leur propre place dans les bureaux.
Autre nouveauté concernant cette fois le « déconfinement » des manifestations culturelles : l’augmentation à respectivement 1 000 et 2 000 personnes de la jauge d’accueil pour les événements organisés en lieu clos et en plein air. Une annonce accueillie avec soulagement par de nombreuses institutions, même si elle n’empêchera pas l’annulation de multiples festivals organisés traditionnellement durant l’été.
Réouverture prochaine des frontières tchèques à tous les Européens
Des annulations malheureuses qui n’empêcheront toutefois pas les touristes de revenir visiter la République tchèque. En effet, le gouvernement a annoncé vouloir rouvrir les frontières à l’ensemble des ressortissants des pays membres de l’Union européenne à compter du 21 juin. Un test négatif, une preuve de vaccination complète ou d’une infection Covid récente et guérie devrait alors suffire pour voyager.