CzechTek - une intervention policière qui a coûté cher au contribuable
L'intervention des forces anti-émeute de la police tchèque contre les participants à la rave party CzechTek, le dernier week-end de juillet a été fortement critiquée par une partie de la scène politique tchèque et de l'opinion publique. C'est surtout la brutalité avec laquelle la police est intervenue contre des jeunes amateurs de musique techno qui a été critiquée.
Ce mardi, la porte-parole de la Police tchèque, Blanka Kosinova, a annoncé que l'intervention policière avait coûté plus d'un million d'euros ! Les salaires des forces de police qui comptaient 1 300 personnes, ont coûté la bagatelle de plus de 800 000 euros ! Le reste des dépenses concerne les défraiements des policiers et leurs coups de téléphone et les dommages qui ont été causés aux équipements de la police. Des dommages qui sont de l'ordre de 70 000 euros. Le ministre de l'Intérieur, Frantisek Bublan, est persuadé que les policiers ont bien mérité leurs salaires et leurs primes :
« Tout d'abord les policiers ont dû se relayer, ils n'étaient pas constamment sur place, ce n'étaient donc pas toujours les mêmes qui intervenaient. En plus du millier de policiers intervenant, il faut compter aussi les membres de l'intendance qui s'occupaient de tous les services aux différents postes. Les dépenses ne concernent donc pas seulement un millier de policiers, mais bien plus de personnes. »
On peut s'attendre à ce que la publication du coût d'une opération policière qui a été fortement controversée, soit aussi l'objet d'une sévère critique, comme le laissent entendre, d'ailleurs, les premières réactions. De son côté, le ministre de l'Intérieur, Frantisek Bublan, avait promis de présenter, avant la fin du mois d'août, une norme juridique qui empêcherait de tels affrontements à l'avenir. Un léger retard peut être attendu, comme le confirme le ministre :« Ce sera une loi qui concernera directement les rave parties. Je dois d'abord l'élaborer et la présenter à la discussion au sein du cabinet. »
Rappelons que l'argument de la police pour son intervention contre les participants à la CzechTek était la protection des terrains occupés par ces derniers sans l'autorisation des propriétaires.