Danse baroque à Prague, avec la compagnie L'Eventail, implantée à Sablé

« Don Juan ou le Festin de pierre »

Ce jeudi, les Festivités d'été de musique ancienne qui se déroulent à Prague jusqu'au 6 août, accueillent, au théâtre Divadlo na Vinohradech, la compagnie française de danse baroque L'Eventail. Accompagnée par l'ensemble tchèque Collegium Marianum et le maître de concert Peter Zajicek, elle présente deux chorégraphies de Marie-Geneviève Massé : « Don Juan ou le Festin de pierre » de Christoph Willibald Gluck, et « Les Eléments » de Jean-Féry Rebel.

« Don Juan ou le Festin de pierre »
Ce jeudi, les Festivités d'été de musique ancienne qui se déroulent à Prague jusqu'au 6 août, accueillent, au théâtre Divadlo na Vinohradech, la compagnie française de danse baroque L'Eventail. Accompagnée par l'ensemble tchèque Collegium Marianum et le maître de concert Peter Zajicek, elle présente deux chorégraphies de Marie-Geneviève Massé : « Don Juan ou le Festin de pierre » de Christoph Willibald Gluck, et « Les Eléments » de Jean-Féry Rebel. Pourquoi avoir choisi, pour présenter à Prague, précisément ces deux oeuvres du XVIIIe siècle ? Marie-Geneviève Massé qui les a recréées il y a cinq et dix ans explique :

« L'un de ces spectacles a été créé en Europe de l'Est, l'autre en France...L'échange qui existait au XVIIIe siècle entre les artistes de l'Europe entière me fascine. Ce sont deux grandes oeuvres qui représentent des paliers dans l'histoire du ballet. Il m'a semblé qu'il était important de les mettre l'une à la suite de l'autre. Une autre raison : en 2001, quand on a créé Don Juan, nous l'avons fait avec l'ensemble de Peter Zajicek. Il est venu à Sablé et cela fait cinq ans qu'on essaye de réaliser ce projet dans l'autre sens, c'est-à-dire de venir ici. (... ) Les Eléments, je ne vais plus tellement les présenter en France, à la différence de Don Juan. On va le faire trois fois à l'Opéra de Rennes au mois de janvier, et aussi à l'Opéra Royal de Versailles. C'est une pièce d'actualité. Au moment où je l'ai fait, en 2001, ça n'intéressait personne. Maintenant, on se rend compte que ce baroque tardif, 1760, c'était quelque chose d'important. Ce sont des musiques magnifiques ! Le Chaos de Rebel et la chaconne qui est à la fin du ballet de Gluck... ce sont des musiques qui emportent n'importe qui. On a envie de les rendre vivante, qu'elles vous traversent le corps... J'en ai des frissons rien que d'en parler. »

La danse baroque en France et en République tchèque sera aussi le grand thème de Culture sans frontières du dimanche prochain, où je recevrai également Jean-Bernard Meunier, le directeur du Festival de Sablé qui co-organise le spectacle en question. Il vous parlera aussi des nombreuses collaborations du Festival avec ses partenaires tchèques.