De plus en plus de médecins soutiennent la grève des généralistes privés
Le 6 octobre prochain, les médecins généralistes privés seront en grève de protestation contre la politique du ministère de la Santé publique. Des médecins spécialistes privés, des dentistes et des pharmaciens se joindront à leur action.
« Ces derniers temps, madame la ministre a publié une série d'arrêtés dont le ministre des Finances Bohuslav Sobotka n'a pas recommandé l'adoption, parce qu'ils conduiront à un endettement du système. Puisque la ministre a fini par les publier, nous proposons de créer un poste de superviseur qui contrôlerait ses décisions pour que la ministre ne nuise pas à la santé publique tchèque, tant qu'il ne serait pas possible de la révoquer, pour des raisons politiques ou autres. »
Selon Jelinek, les médecins reçoivent les paiements avec 2 ou 3 mois de retard. La plupart des 6 000 praticiens privés ont déjà épuisé les réserves financières et si cela continue, ils seront obligés de fermer leurs cabinets. Les revendications des généralistes sont pleinement appuyées par la Coalition des médecins privés réunissant 20 000 spécialistes en établissements de soins privés, sauf que sa direction ne recommande pas de fermer les cabinets. La grève est soutenue également par l'Ordre des pharmaciens réunissant 6 800 membres, par l'organisation des infirmières et par des étudiants des facultés de médecine.
Les médecins généralistes veulent discuter du problème avec le Premier ministre. Selon eux, le système est mal conçu. Il est indispensable d'augmenter les cotisations de l'assurance-maladie pour les assurés en charge de l'Etat : les employés dans la fonction publique, les enfants et les retraités. L'augmentation décidée à partir de janvier prochain, de 480 couronnes par mois pour un assuré actuellement, à 513 couronnes, ne suffira pas pour arrêter la crise. Le déficit actuel qui est à l'origine du retard de paiement a déjà dépassé 10 milliards de couronnes.