Début des négociations sur le nouveau gouvernement tchèque
Le nouveau Premier ministre pressenti ne perd pas de temps. Les négociations sur la composition du nouveau gouvernement tchèque ont commencé dans les 72 heures, après la fin des législatives.
La social-démocratie tchèque a remporté les élections législatives. Il est donc normal que la composition du gouvernement repose sur ses épaules, en premier lieu celles du président du parti, Vladimir Spidla. De gauche ou de droite, tout le monde est un peu d'accord, en Tchéquie : Spidla est un personnage des plus sympathiques, avec un sourire incomparable. Le Premier ministre pressenti gardera-t-il se sourire, dans les jours à venir ? Peut-être, car les premières consultations avec le partenaire que la social-démocratie a choisi, la Coalition, pour la formation du nouveau gouvernement se sont déroulées, dans une atmosphère on ne peut plus détendue, même conviviale. Le plan de Vladimir Spidla ? En terminer avec la composition du nouveau gouvernement, dans les trois semaines à venir. Il va sans dire que cela ne se déroulera pas sans heurts. Premier obstacle éventuel, la solidité de cette Coalition formée par deux partis politiques : les chrétiens-démocrates et l'Union de la liberté (cette dernière comportant encore l'Union démocratique). Pour cela la social-démocratie demande des garanties. Lesquelles ? La plus importante est, certainement, la garantie que la Coalition ne fera pas long feu. Il semble bien que les chrétiens-démocrates et l'Union de la liberté accepteront les conditions posées par les sociaux-démocrates. A l'issue des consultations de mardi, le programme a été défini : tout d'abord une discussion du programme du futur gouvernement pour harmoniser les objectifs de chaque composante, ensuite la répartition des ministères, pour en finir avec la composition détaillée du cabinet. Il est clair, aujourd'hui, que le Premier ministre sera Vladimir Spidla, social-démocrate, le ministre des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, chrétien-démocrate. La social-démocratie veut diriger les Finances, en tant que parti qui est sorti vainqueur des élections. Prochaine réunion des partenaires de l'éventuel futur gouvernement, lundi. En cas d'échec des consultations avec la Coalition, la social-démocratie compte former un gouvernement minoritaire. Un tabou qui est aboli : pour la première fois, depuis la chute du régime communiste, en 1989, les communistes, avec plus de 18 % des voix, occuperont des fonctions à la Chambre des députés. Pas question, par contre, de les faire participer au gouvernement. Sur ce point, les sociaux-démocrates restent intransigeants.