Des athlètes tchèques au pays des kangourous
Le drapeau tchèque flotte depuis dimanche au village olympique de Sydney. Une moitié des sportifs tchèques qualifiés pour les JO sont déjà sur place et attendent impatiemment leur ouverture. Comment vont-ils à l'autre bout du monde ? Question pour Magdalena Segertova.
Le voyage à Sydney était bien dramatique pour le lanceur de disque Libor Malina. Quelle n'était sa surprise quand il a appris, en faisant escale à Kuala Lumpur, que l'entrée sur le sol australien lui était interdite. Il est vrai que les organisateurs des JO ont réparé en dix minutes cette faute administrative qui leur avait échappée, mais le pauvre athlète a quand même raté l'avion avec ses collègues à bord et a dû, coincé à la capitale malaysienne, attendre 24 heures la prochaine ligne à Brisbane...
Un autre Libor de la délégation tchèque, Libor Wälzer, a eu encore moins de chance. Il devait remplacer l'haltérophile Zbynek Vacura, exclu de la sélection pour les Jeux à cause du dopage. Or, à la dernière minute, la commission spéciale du Comité international olympique a refusé sa nomination supplémentaire. Pourquoi ? Dans cette discipline, seulement une blessure peut être, paraît-il, considérée comme raison d'une modification dans la liste des participants.
Et comment vont ceux qui ont déjà mis le cap sur le Pacifique ? Les footballeurs, eux, ont très bien réussi leur première australienne : dans un match de préparation, ils ont battu l'équipe de Canberra 9 à 1. Pourvu qu'ils maintiennent leur forme jusqu'à mercredi, où ils affronteront, dans le cadre du tournoi olympique déjà, les Américains. Samedi, lors d'un entraînement, la yachtwoman Lenka Smidova a eu le plaisir de se rafraîchir dans les eaux froides de l'océan, car un vent très fort et des vagues ont renversé son bateau. Heureusement, Lenka Smidova a gardé son sourire : "Cela m'est arrivé près du môle et tout le monde a rigolé en me voyant chercher dans l'eau les parties de mon équipement", a-t-elle raconté. Nos volleyeurs de plage, eux aussi, sont de bonne humeur, malgré quelques matchs de préparation perdus. Côté hébergement, le plus grand soucis de ces garçons de deux mètres était d'avoir des lits assez grands. Contrairement à Atlanta, où l'un des géants tchèques était obligé de dormir par terre, à Sydney, ils peuvent faire des rêves de toutes les couleurs dans des lits "prolongés".