Des candidats de 22 partis et formations politiques pour les prochaines élections législatives

Vingt-deux partis et formations politiques de tous bords participeront aux élections législatives anticipées qui se tiendront en République tchèque les 9 et 10 octobre prochains. Le délai d’inscription s’est achevé mercredi après-midi. Les électeurs tchèques disposeront donc d’un choix un peu moins vaste que lors du dernier scrutin en 2006, lorsque quatre formations supplémentaires avaient présenté une liste de candidats aux élections à la Chambre basse du Parlement.

Karel Schwarzenberg,  photo: CTK
A l’heure actuelle, ce sont cinq partis politiques qui sont représentés à la Chambre des députés. A en croire les derniers sondages, au moins trois d’entre eux devraient continuer d’y siéger à l’issue des prochaines élections. Il s’agit du Parti civique démocrate (ODS) de l’ancien Premier ministre Mirek Topolánek, principale formation de droite du pays, du Parti social-démocrate de Jiří Paroubek, principal artisan de la chute du cabinet en mars dernier, et des communistes. Bien qu’ils refusent toujours de formuler des excuses pour les quarante ans de régime totalitaire, ces derniers continuent de pouvoir se reposer bon an, mal an sur au moins un peu plus de 10 % des voix. Quant aux chrétiens-démocrates et aux Verts plus encore, soit deux des trois partis de l’ancienne coalition gouvernementale de centre-droit, rien ne garantit qu’ils réaliseront le score minimal de 5 % indispensable pour accéder à la Chambre basse. Toujours à en croire les différents sondages sur les préférences électorales des Tchèques, les Verts, qui avaient accédé pour la première fois de leur histoire au Parlement en 2006, pourraient être remplacés par TOP 09, un parti de droite nouvellement créé qui a pour leader le très charismatique Karel Schwarzenberg, ancien ministre des Affaires étrangères. C’est également l’opinion du politologue Petr Just :

« Dans toute l’histoire tchèque depuis la révolution de 1989, il y a toujours eu une place pour des petits partis politiques sur l’aile droite du spectre politique. Ces partis ont toujours eu la possibilité d’accéder à la Chambre des députés et d’y compléter le grand parti de droite présent depuis le début des années 1990, à savoir l’ODS. Et si l’on s’en tient aux sondages, il semble que TOP 09 soit en mesure de récolter plus de 5 % des suffrages et puisse donc jouer ce rôle. »

Pour le reste, parmi les vingt-deux partis et formations politiques, seuls quinze présentent une liste de candidats dans les quatorze régions du pays. La concurrence sera traditionnellement la plus rude à Prague, où dix-neuf partis entendent recueillir les faveurs des électeurs. Parmi les groupements les plus curieux figurent notamment les Pirates tchèque, partisans comme leurs collègues suédois du téléchargement illégal et qui entendent réformer le cadre législatif autour de la propriété intellectuelle sur Internet, ou encore Občané.cz (Citoyens.cz), une formation qui a retenu ses candidats sur le modèle des concours télévisés de chanteurs amateurs. Autant d’initiatives qui n’ont toutefois que peu de chances de voir un de leurs candidats élus, pas plus que les différents groupuscules et formations d’extrême droite, parmi lesquels seul le Parti ouvrier avait recueilli plus de 1 % des suffrages lors des élections européennes en juin.