Des scientifiques tchèques en Antarctique

La station Mendel, photo: National Geographic

Il y a quelques jours, une expédition tchèque de quinze chercheurs polaires de l’Université Masaryk de Brno est partie pour l’Antarctique.

C’est l’île James Ross et la station polaire universitaire tchèque, Johan Gregor Mendel, qui accueille les chercheurs en biologie, botanique, climatologie et géologie, qui auront pour but d’étudier la vie des organismes dans des conditions extrêmes, les changements climatiques et leurs retombées sur les végétations et les animaux. A cette fin, plusieurs petites serres y ont été et y seront encore implantées au cours des prochaines années, servant à la simulation du réchauffement et à l’étude de la naissance des végétations simples. Les membres de la mission en cours resteront sur place jusqu’au mois de mars. Avaient-ils à subir des préparatifs spéciaux, avant de se rendre en Antarctique ? Le chef de l’expédition, Pavel Prosek, est laconique :

« Il s’agit pour la plupart de personnes qui sont habituées à travailler sur le terrain. J’estime que parler du besoin d’acclimatation est dans ce cas précis déplacé. La situation est telle que l’on y arrive et on veut commencer à travailler. Dès que la station est remise en fonction, on est immédiatement prêt à s’y mettre ».

En cette saison estivale en Antarctique, les températures se situent autour du zéro. Comme le confirme le biologiste Milos Bartak, des conditions climatiques extrêmes ne sont donc pas à attendre, sauf dans des situations exceptionnelles :

«Il arrive bien sûr qu’une tempête éclate. Dans une situation, où le vent est tellement fort que l’on ne peut même pas se tenir debout et encore moins marcher, où le vent souffle à 140 km à l’heure – alors, il y a bien sûr l’interdiction de sortir, de quitter la station ».

La station Mendel qui a été ouverte il y a un an, est censée servir aux scientifiques pendant une trentaine d’années. Selon Milos Bartak, les premiers résultats de leurs travaux seront connus dans cinq ans environ… On notera qu’une station tchèque existe depuis l’année dernière également au Svalbard, l’archipel plus connu sous le nom de Spilberk, grâce à l’initiative de l’Université de la Bohême du Sud.