Des visages nouveaux au Sénat

Karel Schwarzenberg

Après les sénatoriales partielles qui viennent de se terminer, on note, parmi les nouveaux visages, deux personnalités connues à l'échelle internationale pour leurs activités en faveur des causes citoyennes et publiques: le prince Karel Schwarzenberg et le grand reporter Jaromir Stetina.

Karel Schwarzenberg
Karel Schwarzenberg est issu de la famille aristocratique des Schwarzenberg, exilée après le putsch de 1948 en Autriche, et en Allemagne. Pour soutenir l'exil tchécoslovaque, Karel Schwarzenberg a créé, au siège familial en Bavière, le centre de documentation tchécoslovaque, sorte d'archives de la littérature interdite, et apportait un soutien désintéressé à l'opposition politique en Tchécoslovaquie. En automne 1989 il est retourné dans son pays d'origine et Vaclav Havel en a fait son conseiller, le chargeant de la direction de la chancellerie présidentielle. Avec le départ de Vaclav Havel, il s'est retiré dans son domaine familial, le château d'Orlik, où il gère l'entreprise des forêts et étangs, mais il continue à être membre de différentes fondations et commissions. Karel Schwarzenberg est né en 1937 à Prague-Bubenec, le même arrondissement dans lequel il a été élu sénateur. Dans son travail, il veut se consacrer à des projets essentiels influant sur la vie de ses habitants. Ainsi, il est prêt à user de son poids pour adopter une législation qui permettra un meilleur partenariat entre le secteur privé et public, le dit partnership. Au Sénat, de même qu'à Bruxelles, il veut faire prévaloir la transition du pouvoir des centres aux régions et communes. Son objectif est d'annuler les arrêtés et décrets inutiles, amincir l'appareil de fonctionnaires et faire conséquemment prévaloir un Etat de droit.

Jaromir Stetina,  photo: CTK
Jaromir Stetina, l'unique sénateur pour le parti des Verts, né en 1943, diplômé de géologie, il a dirigé, après 1989, le quotidien Lidove noviny. En 1994 il a fondé l'agence journalistique indépendante Epicentrum et co-fondé l'organisation humanitaire l'Homme en détresse. Il a été le premier à restaurer le métier de correspondant de guerre. Il a travaillé comme reporter en Russie au moment de l'éclatement du bloc soviétique, en Tchétchénie, en Afghanistan, en Irak, en Afrique sub-saharienne. Ses idées et ses expériences, il les explique et raconte dans une dizaine de publications et de films documentaires. Il est lauréat de plusieurs distinctions dont la dernière lui a été décernée par Vaclav Havel. Son programme électoral, c'est, bien entendu, l'environnement, mais aussi la politique de sécurité. Jaromir Stetina veut déployer tous ces efforts pour que la terreur ne touche pas la République tchèque.