Deux groupes français se partagent près de 60% du marché de l'eau potable en Tchéquie
Depuis 1991, les entreprises étrangères tentent de s'implanter sur le marché de l'eau potable en République tchèque. Ces tentatives se sont parfois soldées par des échecs, notamment pour des firmes anglaises et américaines qui ne sont pas parvenues à signer de contrats définitifs avec les acteurs locaux. La SAUR, société française elle aussi intéressée pendant un temps par le marché tchèque, s'est finalement retirée. Vivendi et Suez, par l'intermédiaire de leurs filiales Veolia et Ondeo, sont restées dans le pays et sont maintenant des acteurs incontournables sur le marché de l'eau potable et le traitement des eaux usées.
"La République tchèque a 10 millions d'habitants. 35% de la population est alimentée par des filiales du groupe Veolia. Actuellement 23% de la population est alimentée par des filiales du groupe Suez. Il y a une petite participation d'une société autrichienne en Bohême du sud et encore 40% de la population alimentée par des sociétés totalement indépendantes."
Pourriez-vous définir ce qu'est "l'action en or"?
"C'est une action qui est détenue par le Fonds national du patrimoine, une seule et unique action qui donne à son détenteur un droit de veto. C'est à dire que l'Administration publique, notamment le ministère de l'Agriculture, peut s'opposer avec cette seule action à n'importe quelle décision prise dans la société dans l'assemblée générale."
Quels changements va apporter l'entrée du pays dans l'UE en matière d'eau potable et de traitement des eaux usées?
"En matière d'eau potable, pas grand chose. Tous les critères de qualité de l'eau potable sont conformes aux critères européens, donc il n'y a pas besoin de gros travaux, hormis peut-être quelques travaux sur les réseaux pour éliminer les pertes d'eau. Par contre, en assainissement, il y aura besoin d'améliorer le fonctionnement des stations d'épuration pour éliminer l'azote et le phosphore et pour construire des stations pour les petites collectivités locales de moins de 2000 habitants. L'ensemble de ces investissements représente environ 80 milliards de couronnes tchèques. Les travaux correspondants doivent être réalisés d'ici 2010, ce qui est une charge très importante pour le pays, charge qui pourra être supportée également par les subventions européennes, de type fonds de cohésion, fonds structurels, etc."