Du miel de Šumava « Produit alimentaire bio tchèque 2007 »
C’est un miel de la région de la Šumava, en Bohême du Sud, qui a récemment été élu « Produit alimentaire bio tchèque » de l’année 2007. Ce miel, mis à l’honneur à l’issue du concours annuel organisé par la Chambre alimentaire de République tchèque et l’Union Pro-Bio des agriculteurs tchèques, est le fruit du travail de l’apiculteur écologique Jan Pintíř, récompensé notamment pour sa lutte naturelle contre la maladie parasitaire dont sont victimes les abeilles.
« Ce produit a plu au jury notamment grâce à la richesse des différentes sortes de miel proposées, au nombre de douze. Tous ces miels ont leurs propres caractéristiques et peuvent être utilisés de différentes manières. Bien entendu, tous ont également un goût excellent, mais l’un des facteurs essentiels est le fait que Jan Pintíř est jusqu’à présent le seul apiculteur écologique qui a réussi à lutter naturellement et efficacement contre la maladie parasitaire des abeilles appelée varroatose. Les vétérinaires tchèques exigent que les abeilles soient traitées avec des produits chimiques, mais Jan Pintíř y est parvenu différemment en employant des méthodes naturelles afin de pouvoir être reconnu comme apiculteur écologique. »
Maladie causée par un acarien appelé varroa, parasite des abeilles, la varroatose cause des ravages dans les ruches tchèques et du monde entier depuis quelques années déjà. Une maladie qui, même si cela n’est pas scientifiquement établi, pourrait constituer un des facteurs du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, phénomène inquiétant à l’échelle planétaire de disparition des abeilles domestiques destinées à la production de miel. Jan Pintíř explique comment il parvient donc à lutter de son côté, naturellement :
« L’acarien Varroa destructor est effectivement une maladie parasitaire qui limite les élevages aussi bien conventionnels qu’écologiques. Chez moi, le principe repose d’abord sur une sélection et un élevage à long terme des ruchées pour qu’elles soient en mesure de résister à cette maladie. La deuxième chose est l’isolation de l’élevage afin d’empêcher le développement de cet acarien. Le troisième élément est un suivi sur toute l’année et éventuellement une intervention dans l’élevage sous la forme d’un traitement préventif contre le parasite. Ce suivi réclame vraiment d’être présent et attentif pendant les douze mois de l’année car la réaction doit être très rapide. C’est donc un investissement important en termes de travail et de temps. »
Outre le miel de Šumava, nous reviendrons plus en détails sur le concours du Produit alimentaire bio tchèque 2007 et l’évolution du marché du bio en République tchèque très prochainement.