Économie/Commerce

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La Commission européenne tolère l'aide accordée par Prague à son industrie houillère - L'Euro en République tchèque en 2013 ? - L'ancien Premier ministre polonais entendu par la justice dans l'affaire Unipetrol - Kyocera Corporation s'installe à Kadan - Czech On Line offre l'ADSL à 24 Mb/s - Amende d'un million de couronnes infligée à Ahold pour fraude - Prague a ratifié la convention sur la lutte contre le financement du terrorisme

La Commission européenne tolère l'aide accordée par Prague à son industrie houillère

La Commission Européenne a annoncé jeudi qu'elle autorisait la République tchèque à accorder une aide de 74 millions d'euros à son secteur charbonnier, estimant qu'elle ne faussait pas la concurrence. la Commission estime en effet que "l'aide est compatible avec les exigences de bon fonctionnement du marché commun" car elle est "exclusivement destinée à couvrir les charges héritées du passé dans le cadre de fermetures de charbonnages", l'industrie houillière tchèque ne recevant aucune subvention pour la production actuelle de charbon. En République tchèque, le charbon est actuellement utilisé dans deux grands secteurs industriels: la métallurgie et les centrales électriques. Le pays compte 7 sociétés minières, qui emploient au total près de 50.000 personnes, soit plus de 50% de l'ensemble des emplois dans le secteur de l'énergie.

L'Euro en République tchèque en 2013 ?

La République tchèque adoptera la monnaie unique européenne en 2013 à un taux de change de 25,50 couronnes pour 1 euro. Ces perspectives sont celles des analystes de la banque Ceska Sporitelna, qui viennent de rendre publics leurs travaux. Selon cette étude, des quatre pays du groupe de Visegrad, la Slovaquie est la plus proche de l'entrée dans la zone euro, une entrée qui pourrait se faire dès janvier 2009. Les trois autres pays, à savoir, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque n'entreront dans cette zone que dans la deuxième décennie du XXIe siècle, toujours selon cette étude. A l'heure actuelle, un euro s'échange contre 29,70 couronnes, et le cabinet mené par Jiri Paroubek prévoit l'Euro en République tchèque dès 2010.

Le Premier ministre polonais entendu par la justice dans l'affaire Unipetrol

Le Premier ministre polonais démissionnaire Marek Belka a été entendu jeudi dernier comme témoin par le parquet de Cracovie dans le cadre d'une enquête sur une possible affaire de corruption du groupe pétrolier polonais PKN Orlen en République tchèque. Marek Belka a été entendu à propos de sa rencontre en août avec un homme-clé de l'affaire, Zdenek Dolezel, alors directeur de cabinet du Premier ministre tchèque Jiri Paroubek. Les médias tchèques et polonais ont formulé depuis plusieurs semaines des accusations précises sur la privatisation douteuse du groupe pétrolier tchèque Unipetrol. Le groupe pétrolier polonais PKN Orlen, dans lequel l'Etat polonais détient encore une participation minoritaire de 28%, a acheté l'an dernier les 63% de parts d'Unipetrol jusqu'alors contrôlés par l'Etat tchèque. Selon les médias des deux pays, PKN Orlen aurait été contraint, pour emporter l'appel d'offres, de promettre de revendre à bas prix quelques entreprises d'Unipetrol au groupe d'un homme d'affaires, Andrej Babis, lié aux sociaux-démocrates au pouvoir à Prague. L'affaire Unipetrol a déjà provoqué le limogeage de Zdenek Dolezel et poussé l'ex-Premier ministre social-démocrate Stanislav Gross à quitter la vie politique. Une commission parlementaire a été récemment mise en place à Prague pour enquêter sur la privatisation de l'industrie chimique tchèque, dont celle du groupe Unipetrol. Et l'opposition de droite du Parti démocratique civique (ODS) a porté plainte contre le Premier ministre social-démocrate Jiri Paroubek pour "abus de pouvoir".

Kyocera Corporation s'installe à Kadan

La Bohême du nord accueille un nouvel investisseur japonais. Le géant nippon Kyocera Corporation a ouvert une nouvelle usine pour la production de panneaux solaires à Kadan. Un investissement de près de 200 millions de couronnes qui de devrait aboutir d'ici trois ans à la création de 300 emplois. C'est la première fois que de tels produits vont être fabriqués dans le pays. Pour Jana Viskova de CzechInvest, cela montre qu'il est possible de lier l'écologie à l'économie: « En raison de l'augmentation du prix du pétrole, de l'effet de serre, et de la pollution atmosphérique en générale, l'intérêt pour les sources alternatives d'énérgie est de plus en plus important. C'est la raison pour laquelle le projet de Kyocera est plein de perspectives pour la République tchèque et une preuve que peuvent être combinées écologie et économie. L'usine de Kadan devrait produire des panneaux solaires d'une capacité de 100 MW, ce qui signifie qu'en deux ans, la production sera équivalente à celle d'un bloc de centrale électrique. »

Czech On Line offre l'ADSL à 24 Mb/s

Czech On Line, qui opère sous le nom de Volny, vient de lancer une opération de réseau ADSL permettant un débit de 24Mb/s dans trois différentes villes du pays. Jusqu'ici, l'ADSL la plus rapide atteignait 2 Mb et était offerte par Cesky Telecom. Par câble, les opérateurs proposaient une vitesse maximale de 6 MB/s. Cette nouvelle technologie, appelée ADSL2+ sera disponible d'abord à Mlada Boleslav, Kladno et Pribram et devrait être étendue sur 60% du territoire du pays dans le courant de l'année prochaine, a indiqué le directeur marketing de Czech On Line, une société contrôlée à 100% par Telekom Austria.

Amende d'un million de couronnes infligée à Ahold pour fraude

L'Inspection tchèque du Commerce a annoncé cette semaine avoir infligé une amende record de 1 million de couronnes à la société Ahold (propriétaire des marques Albert et Hypernova) pour surfacturation. Le directeur de l'Inspection, Jiri Pekny, a indiqué qu'un quart des 550 contrôles avait révélé des erreurs, en majorité en défaveur des consommateurs.

La République tchèque a ratifié la convention sur la lutte contre le financement du terrorisme

Après ratification du document par les députés ce jeudi, Prague devient membre de la Convention de l'ONU sur la suppression du financement du terrorisme. Le Sénat tchèque avait déjà donné son feu vert en juin dernier, mais la République tchèque était le dernier pays de l'UE à ne pas avoir ratifié cette convention, comme l'a souligné le chef de la Diplomatie Cyril Svoboda lors des débats. La précédente version de la Convention avait été rejetée à l'initiative des députés d'opposition civiques-démocrates (ODS). Le point le plus discuté avait été la clause déterminant la responsabilité pénale des entreprises. Cette fois-ci, cette question n'a pas fait l'objet de débats, et 66 des 83 députés présents ont voté en faveur de la ratification.