En 2018, augmentation du nombre d’accidents du travail mortels

Photo: Michal Trnka, ČRo

En 2018, 123 personnes sont décédées en République tchèque en raison d’un accident du travail. Un chiffre similaire aux années 2010 et 2011 et qui représente une augmentation par rapport à la période entre ces des dates. En 2017, le nombre de ces accidents du travail mortels étaient même passés en-dessous de la barre de la centaine.

Photo: Michal Trnka,  ČRo
Les données ont été fournies fin avril par l’Inspection du travail. Si la tendance générale est à la baisse sur les vingt dernières années, on constate toutefois une hausse du nombre de ces décès l’an passé. A titre de comparaison, le nombre d’accidents du travail mortels était passé sous la barre de 200 et en 1969, 623 personnes avaient perdu la vie au travail.

Ces derniers temps, les travailleurs étrangers sont le plus souvent les victimes de ces accidents du travail. Selon les données disponibles pour 2018, 38 personnes ont perdu la vie, parmi lesquels des ressortissants polonais, bulgares, roumains et serbes. En 2017, ils étaient au nombre de 18, en 2016, dix, et en 2015, seulement six.

Les accidents du travail mortels se produisent le plus souvent dans les secteurs des transports, du bâtiment, lors de la manipulation de charges, de travaux en altitude ou de terrassement. Or ces secteurs sont justement ceux qui emploient le plus souvent de la main d’œuvre étrangère.

Certains estiment que le nombre croissant de ces victimes étrangères pourrait être le résultat d’un problème de communication, certains travailleurs ne parlant pas ou peu le tchèque, alors même que la loi prévoit que l’employé d’origine étrangère puisse prendre connaissance des conditions de sécurité au travail dans sa langue maternelle.

Or, selon le président de la Confédération tchéco-morave des unions syndicales, Josef Středula, les textes détaillant les règles de sécurité n’existent en général pas en ukrainien, en russe ou en anglais.