En avant la MOOsique !
Leur mascotte est une vache, leur nom évoque un de ces paisibles ruminants qui aurait décidé de s'exprimer dans la langue de Shakespeare. Et pourtant la bande des six membres de l'association française MOO n'ont rien de la placidité de la bestiole, au contraire, ils sont actifs et motivés, pour faire découvrir au public français des groupes d'Europe centrale. MOO organise près de Rennes un festival annuel qui accueille notamment des groupes de musique tchèques et propose également des albums à la vente sur internet. Entretien avec le président de l'association, Jean Louis Orellana.
« Qu'est-ce que MOO ? MOO, c'est une association qui a pour but de faire découvrir au public français les musiques d'Europe centrale et en particulier de République tchèque. Des musiques que l'on appelle 'à Orientation Oblique', mais que l'on peut appeller aussi 'musiques de traverses'. »
Pouvez-vous préciser ce que veut dire « musique oblique » ?
« Les musiques à orientation oblique, ce sont des musiques plutôt hors normes qui se caractérisent par la singularité des musiciens, leur originalité. »
Au niveau de la musique ? Des textes ?
« Les textes n'ayant pas trop d'importance pour le public Français, du coup, on s'attache beaucoup plus à la musicalité. Ce sont donc des formations singulières dans le sens où elles utilisent des instruments particuliers. Par exemple, il peut y avoir uniquement des guitares et pas de basse. Ou alors un duo de violoncelles comme Tara Fuki. C'est-à-dire des gens qui essayent de trouver des sons assez différents de ceux qu'on peut entendre comme dans le rock, les formations classiques guitare-basse-batterie ou dans le jazz, piano-batterie-contrebasse. On essaye de trouver des sons et des formules différents. »
Quelles sont les réactions du public français à ce type de musique ?
« Les réactions sont différentes en fonction des groupes qui sont invités. Si on prend l'exemple d'Iva Bittova ou Tara Fuki, ce sera plutôt un public de world music qui viendra les voir. Sinon, de manière générale, le public du festival est assez ouvert et qui aime les aventures artistiques. »
Pouvez-vous détailler : depuis quand ce festival existe-t-il ? Comment est-il organisé ?
« La première édition date de 2001. On va bientôt avoir la septième édition. A la base, l'association a été créée à cause d'un manque de ses membres, un manque de ne pas pouvoir voir ces artistes tchèques qu'on affectionne particulièrement. A l'origine, on avait déjà plusieurs groupes qu'on voulait absolument faire venir. Et sinon, on se déplace dans les festivals d'été en République tchèque, donc on fait une petite sélection. Et puis, il y a aussi des propositions qu'on nous fait. »
Retrouvez la suite de cet entretien avec Jean-Louis Orellana, directeur artistique et président de l'association MOO, dans une de nos prochaines éditions. Pour plus d'infos sur l'association, rendez-vous sur : www.moo.free.fr