Équitation : la cavalière française Morgan Barbançon reine de Brno
Cavalière numéro un de France en dressage, Morgan Barbançon a remporté l’étape de la Coupe du monde qui s’est tenue à Brno le week-en dernier.
Samedi et dimanche derniers ont été deux journées particulièrement sportives à Brno. Le centre équestre de Panská lícha, situé au cœur du chef-lieu de la Moravie, a accueilli près de quarante-cinq cavaliers, dont trente participants à la Coupe du Monde de dressage. Une compétition d’ampleur durant laquelle se sont affrontés des cavaliers tchèques, slovaques, français, irlandais, allemands, autrichiens, portugais, finlandais ou encore turcs à l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024, comme le confirme Lenka Sekaninová, responsable de l’évènement :
« Cette compétition est très importante en vue des qualifications pour les JO et aussi pour les jeunes cavaliers. Nous accueillons quatorze nationalités, dont une cavalière de Turquie avec ses trois chevaux. C’est une très bonne chose pour nous. Nous avons également soixante-trois chevaux, dont vingt-trois qui participent aux épreuves de Grand Prix, et près de quarante-cinq cavaliers en tout. »
S’appuyant sur des critères pointilleux, le dressage est une discipline équestre consistant à réaliser des figures académiques dans un ordre précis sous l’œil attentif de juges situés de chaque côté de la carrière. Mais l’exécution de ces figures n’est pas le seul critère d’évaluation. En sa qualité de discipline dite classique, l’harmonie et l’élégance sont très importantes dans la notation des juges.
Malgorzata Pawlowska, membre du jury, nous explique en quoi consiste son travail :
« En tant que juge en dressage, je suis chargée d’évaluer les couples cavaliers-chevaux qui participent à cette compétition. Généralement, nous jugeons la façon dont les cavaliers présentent le plus favorablement leurs chevaux, tant d’un point de vue technique que qualitatif, ainsi que l’harmonie des chevaux. »
Une évaluation qui se veut donc stricte, tant pour les chevaux que pour les cavaliers. La juge polonaise a notamment eu l’occasion d’évaluer la cavalière française Morgan Barbançon et son cheval Sir Donnerhall II OLD, surnommé Gus par sa propriétaire. Le couple français a été médaillé d’or à l’issue de cette Coupe du Monde avec un score de 72,696 % pour l’épreuve Grand Prix et de 77,420 % pour l’épreuve de la Reprise Libre. Mais une autre épreuve ravit d’autant plus la cavalière française. Ce dimanche, Morgan Barbançon et son second cheval Deodoro ont également remporté la médaille d’argent dans l’épreuve CDI3* avec un score de 69,447 %.
Elle nous fait partager ses émotions :
« Je suis super contente, surtout pour l’épreuve CDI3* parce que Deodoro est un jeune cheval qui commence et qui n’est pas facile du tout. Il s’améliore à chaque concours. Malgré les fautes d’aujourd’hui, c’était sa meilleure épreuve. Je suis très fière de lui. En ce qui concerne Gus (Sir Donnerhall II OLD), mon étalon de dix-sept ans, il a présenté une blessure avant la finale de la Coupe du monde que les vétérinaires n’ont pas remarquée. Cela se présentait mal pour lui. Mais là, je suis heureuse de voir qu’il a toujours envie de concourir et qu’il ‘pète’ la forme. Il nous a donné une super épreuve aujourd’hui. »
C’est donc couronnée d’or que la cavalière française numéro un en dressage s’est illustrée ce week-end à Brno, devant ses concurrentes allemande et autrichienne Antonia von Dungern et Astrid Neumayer.