Evacuation du Milada : les squatteurs relogés mais la mobilisation continue

Photo: CTK

Mardi dernier, les forces de l’ordre sont venues « liquider » le squat Milada. Cette maison occupée, située dans le quartier d’Holešovice, au nord de Prague, sert de gîte à une vingtaine de personnes, aux « anarchistes et activistes » de passage mais aussi à un certain nombre d’évènements culturels, concerts ou expositions. Le ministre des droits de l’Homme et des minorités est personnellement intervenu pour proposer une solution aux squatteurs, mais ces derniers continuent de se mobiliser.

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Depuis 1997, le squat Milada est installé dans les murs d’une villa quelque peu délabrée au pied de deux grandes tours qui servent de résidences universitaires de l’Université Charles. C’est le seul véritable squat de la capitale tchèque mais le terrain appartient au Centre d’information pour la formation, qui, poussé par les plaintes des riverains, a décidé de récupérer son bien. Après l’arrivée de la police et d'un équipe d'une société privée de sécurité tôt mardi matin, un certain nombre de squatteurs et de sympathisants ont essayé de résister, en se nichant notamment sur le toit de la villa. Plusieurs squatteurs et trois policiers ont été blessés dans les échauffourées, mais le squat a finalement été vidé en fin de journée.

Le ministre des droits de l’Homme Michael Kocáb a cependant proposé une solution aux squatteurs du Milada. Jan Němec est le porte parole du squat :

« Un propriétaire prêt à laisser une maison pour un prix symbolique jusqu’à la fin de l’année s’est manifesté auprès du Ministre Kocáb. Jeudi, plusieurs squatteurs sont allés voir la maison et cette possibilité semble se concrétiser ».

Pourtant, les squatteurs de Milada veulent continuer la mobilisation. Jan Němec en explique les raisons :

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« Nous sommes allés voir jeudi le maire du 8ème arrondissement de Prague. Mercredi nous sommes allés voir le Centre d’information pour la formation, et nous avons réclamé dans ces deux institutions des explications sur les méthodes violentes et brutales qui ont été utilisées. Surtout nous voulons attirer l’attention sur le fait qu’il n’est pas raisonnable de liquider les centres culturels autonomes de façon violente. Et nous pensons que ce centre culturel enrichit la vie culturelle de la ville et de la société. »

Une autre manifestation des squatteurs est prévue ce samedi 4 juillet sur la place Palacky dans le centre de Prague.