Face aux risques d'inondations, la prudence est de rigueur

Photo: CTK

Le printemps est là... Mais la pluie aussi. L'enthousiasme suscité par l'augmentation tant attendue des températures est mis à mal par l'état d'alerte aux inondations décrété en plusieurs endroits de la République tchèque.

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Avec le dégel et les précipitations, c'est le niveau trois d'alerte qui a été décrété dans quelques régions du pays, notamment en Bohême du sud et de l'est, près de la ville de Cesky Krumlov par exemple ou dans la région de Jindrichuv Hradec. Tomas Kendik dirige la section régulation-dispatching de l'entreprise publique Povodi Vltavy, qui gère l'ensemble du bassin de la rivière tchèque. Au micro de Radio Prague, il a expliqué ce qu'impliquait ce niveau trois :

« Le niveau trois est le niveau maximal. C'est le niveau de menace sérieuse où les eaux commencent à sortir de leur lit et à causer les tout premiers dégâts. »

Et la situation n'est apparemment pas prête de s'améliorer, en tout cas, d'après les météorologues. Le niveau des rivières va continuer à augmenter, d'autant que des précipitations pouvant atteindre 30mm au mètre carré sont attendues par endroits. Tomas Kendik :

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« Après le réchauffement des températures ce week-end et du fait des précipitations, pratiquement toutes les rivières et tous les cours d'eau du bassin de la Vltava ont vu leur niveau augmenter. Pour ce qui est d'éventuelles prévisions, tout va dépendre de l'évolution du temps, mais si le temps continue de se réchauffer, on ne peut exclure que l'augmentation du niveau se poursuive. »

Tous les ans, le retour du printemps est synonyme de telles craintes : le pays n'en serait en effet pas à ses premières crues spectaculaires, et déjà de nombreuses voies de communication ont été inondées dans certains endroits sensibles. Tomas Kendik nous explique quelles mesures sont mises en place :

« Depuis le début de janvier 2006, nous avons fait diminuer le niveau des eaux dans les bassins de retenue, au fur et à mesure que la quantité de neige augmentait, afin qu'en cas de besoin, nous soyons en mesure de recueillir une partie du débit dans ces réservoirs. Bien entendu, ce type de mesure est applicable uniquement aux endroits des rivières où il existe de tels réservoirs. Là où il n'y en a pas, on peut employer d'autres méthodes contre les inondations : construire des barrières ou même des digues le cas échéant. »

Rappelons qu'en 2002, les dégâts à Prague s'étaient alors élevés à 73 milliards de couronnes et qu'outre le traumatisme de la population, les destructions de bâtiments historiques avaient aussi suscité l'émoi dans le pays et à l'étranger. A présent, la situation dans la capitale tchèque se présente moins dramatique, néanmoins, la municipalité de Prague prépare l'évacuation des habitants de certaines parties de la ville.