La grande crue de 2002, une dure leçon donnée par la nature
Il y a 10 ans, au début du mois d’août 2002, la République tchèque a vécu une catastrophe naturelle sans précédent. Après plusieurs jours de pluies torrentielles les rivières ont débordé et une importante partie du territoire tchèque a été inondée. Selon les hydrologues, les crues de cette catégorie ne reviennent en moyenne que tous les 500 ans.
« Aujourd’hui, à mon avis et à selon les experts, la ville est protégée suffisamment. Nous avons aussi réalisé d’autres mesures dont celles dans le système de canalisation. Désormais donc, l’eau ne pourra même pas pénétrer dans la ville par les canalisations. »
Parmi les régions les plus éprouvées par la catastrophe il y a eu la Bohême du Sud où de nombreuses communes ont été ravagées et le village de Metly a été pratiquement rasé. Le président du Conseil régional de Bohême du Sud Jiří Zimula souligne que cette dure leçon que la nature nous a donnée ne doit pas être oubliée :
« Je pense que l’expérience que la Bohême du Sud et la République tchèque en général ont acquis lors des grandes crues, obligent tout homme politique responsable à craindre chaque pluie torrentielle. Aujourd’hui encore même les orages locaux provoquent la peur des gens qui gardent en mémoire les inondations d’il y a dix ans. Notre devoir est donc non seulement de craindre et de respecter la nature, mais de mettre en place en même temps des mesures anti-inondation pour protéger les gens. »
Jiří Zimula constate qu’en Bohême du Sud au cours de la dernière décennie 1,5 milliard de couronnes (60 millions d’euros) a été investi dans les mesures anti-inondation. Le président du Conseil régional pose cependant aussi la question cruciale du rapport de l’homme vis-à-vis de la nature :
« L’homme doit-il construire des barrières en béton pour maintenir l’eau dans le lit des rivières ou devenir plus humble dans son rapport vis-à-vis de la nature ? Ne faut-il pas modifier le paysage pour éviter les grands dégâts à l’avenir. Je vois qu’on continue à construire de nouvelles maisons dans les zones à risques et j’ai l’impression que certaines gens sont incorrigibles. Chaque homme politique, qu’il soit maire ou président du Conseil régional, devrait procéder à la planification territoriale en tenant compte des conséquences d’éventuelles inondations. »Le 10e anniversaire de la grande crue de 2002 est donc une occasion de faire le bilan des mesures anti-inondation réalisées mais aussi de ce qui a été fait pour rendre au paysage sa capacité naturelle d’absorber l’eau.