Falbr à propos de l'idée d'un nouveau parti

Richard Falbr

Est-il de bonne augure de créer un nouveau parti comme c'est le cas du parti de l'Espoir ? A cette question répond Richard Falbr, président de la Confédération syndicale tchéco-morave et sénateur pour la social-démocratie. Propos recueillis par Omar Mounir.

Richard Falbr
"Il est possible que si Zelezny, le directeur de la télé Nova, crée un parti Nova, il obtiendrait 10%. Mais ce parti ne rapporterait rien au pays. Le problème réside à mon avis dans le fait que, en réalité, toutes les personnes qui voudraient changer quelque chose dans un parti doivent s'en aller. A l'exception du parti communiste et du parti chrétien-démocrate, nos partis sont très petits. L'ODS compte 20.000 adhérents, les sociaux-démocrates 16.000 seulement. Ce sont de très petits partis. Et notre république n'a pas une tradition de partis électoraux. Je pense que ça devrait changer. Il n'est pas possible qu'un parti comme la social-démocratie, qui représente les ouvriers, les employés, ou tout au moins il ambitionne de les représenter, ait si peu de membres. Et c'est à cette évolution qu'il convient de mettre fin, dit Falbre et de continuer. Si nous prenons, par exemple, les syndicats, ils sont bien, très démocratiques en toute circonstance, contrôlant leurs membres, et quand la direction ne leur convient pas, ils la changent. Dans le domaine politique, nous constatons que les partis sont petits et qu'une poignée de gens en monopolise la direction et n'admet personne d'autre parmi eux. Cette situation doit absolument changer."

Auteur: Omar Mounir
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