Falsification de documents officiels
Ce mercredi, l'ancien directeur du Fonds du patrimoine national, Jan Stiess, a été reconnu coupable de falsification de documents officiels et condamné à une amende de 200.000 couronnes, presque 40.000 FF. Mais quel document officiel? C'est là que cette affaire revêt une gravité particulière, puisqu'il s'agit du certificat de lustration, comprenez par-là un document attestant que l'intéressé ne s'est pas compromis avec le régime communiste. Le magistrat, Mme Vera Trojanova, n'exclut pas que Stiess ait pu falsifier le document avec l'aide d'une tierce personne. Mais cette falsification ne tendrait pas, selon la presse, à disculper l'intéressé d'une éventuelle compromission avec les communistes; elle consisterait simplement en un détail porté sur le certificat et qui n'aurait pas encore existé à la date où ce certificat était délivré. Stiess, pour sa part, continue de plaider non coupable et son avocat a fait appel. Mais par-delà le cas lui-même, le public s'interroge - si les choses sont vraiment ainsi -, sur le nombre de certificats de lustration falsifiés qui auraient permis l'occupation de postes de haut niveau dans l'administration et la politique.