Fantaisie de concert sur le Choral de St Venceslas

Saint Wenceslas

En 1895, Josef Klička, organiste, compositeur, chef d'orchestre et pédagogue du Conservatoire de Prague, compose une fantasia de concert sur le choral Saint-Venceslas.

Le culte de saint Venceslas est omniprésent en Tchéquie, notamment dans le domaine de la musique. Beaucoup connaissent le chant de Noël Dobrý král Václav (Good King Wenceslas) sur un roi de Bohême qui part en voyage, bravant les rigueurs de l'hiver. Mais peut-être que moins de personnes ont entendu parler du Choral Saint-Venceslas.

Le Choral de Saint Venceslas est un hymne d'église et l'une des plus anciennes chansons tchèques connues - une partie du culte de saint Venceslas en musique. Ses racines remontent au XIIe siècle. Le contenu de l'hymne est une prière à Saint Venceslas, duc de Bohême et saint patron tchèque, pour qu'il intercède pour sa nation, l'aide à la protéger de l'injustice et assure son salut. L'hymne est encore chanté aujourd'hui, généralement lors de la Saint-Venceslas, le 28 septembre. En 1918, lors de la création de la Tchécoslovaquie, on en a même parlé comme thème possible de l'hymne national.

En 1895, Josef Klička, organiste, compositeur, chef d'orchestre et pédagogue tchèque du Conservatoire de musique de Prague, compose une fantasia de concert sur le choral Saint-Venceslas.

Josef Klička | Photo: Wikimedia Commons,  CC BY-SA 1.0

En tant que professeur de musique d'orgue, J. Klička a eu la chance de pouvoir donner des concerts sur un orgue nouvellement construit au Rudolfinum. C'est le son de cet instrument qui l'a inspiré à composer des œuvres qui devaient changer le caractère de la musique d'orgue tchèque. Dans ses compositions, l'orgue devient un instrument de concert capable de remplacer un orchestre symphonique.

Contrairement à ses contemporains, qui produisaient des préludes mineurs et des fugues dans l'esprit des conventions ecclésiastiques, Josef Klička a imaginé des fantaisies de concert sur un mode plus libre et virtuose qui reflétait sa sensibilité orchestrale du romantisme tardif.

Cette composition a reçu d'excellentes critiques à l’époque. Dans le journal Národní politika daté du 28 septembre 1913, un article ne tarit pas d'éloges sur le concert une impression inoubliable sur le public. En ce qui concerne la technique, la pièce n'a pas d'égal dans le répertoire d'orgue. Sa structure étonnante, ses éléments onomatopéiques et son caractère symphonique confèrent lui confèrent une grande puissance.