Faut-il craindre de nouvelles inondations en Tchéquie?

Les inondations de l'an 2002

L'hiver qui arrive sera-t-il modéré ou rude ? La seconde alternative risque d'être lourde de conséquences. Alena Gebertova explique pourquoi.

Prague,  le pont Charles
Les dégâts causés par les inondations qui ont affecté la Tchéquie en août dernier ne sont pas encore, est de loin, éliminés. On estime en général que leurs réparations s'étendront sur plusieurs années. Dans une situation où les plaies, humainement et matériellement parlant, demeurent toujours ouvertes, les experts s'interrogent sur la possibilité d'une prochaine répétition de la crue en pays tchèques. Selon une déclaration faite par le Premier ministre, Vladimir Spidla, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Etat, elle risque de frapper, déjà, au printemps prochain.

A présent, l'aquosité des sols en Tchéquie est élevée, d'où leur capacité réduite d'absorber de l'eau. Aussi les lits de rivières sont-ils toujours pleins. Météorologues et experts environnementaux sont unanimes : en ce qui concerne la période délicate qui est celle du dégel printanier, tout dépend, dans une grande mesure, de la météo en hiver et de la quantité de la neige qui aura tombé. Les catastrophes naturelles ne relevant plus, en Tchéquie, d'un conte d'épouvante, le cabinet Spidla se déclare prêt à prendre d'ores et déjà des mesures pour ne pas se faire prendre au dépourvu. Dans ce scénario, d'importantes compétences seraient déléguées sur des communes et sur les commissions d'inondations locales et nationales.

On sait bien que la Tchéquie n'est pas le seul pays, en Europe centrale, à avoir été touché par les inondations. En signant, récemment, ladite « Initiative de Budapest », plusieurs pays de la région ont donné le feu vert à une coopération internationale, concernant la prévention, la maîtrise des inondations et l'élimination de leurs conséquences.