Fête des fanfares à Prague
Vendredi et samedi, Prague accueille les meilleures harmonies de toute l'Europe. Information sur le cinquième Festival international des harmonies, tenu dans la capitale tchèque chaque début de janvier, par Magdalena Segertova.
Les orchestres de Tchéquie, d'Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, de Pologne et d'Italie ne viennent pas à Prague seulement pour faire plaisir aux amateurs de la musique militaire, comme on pourrait le croire, mais aussi pour participer à une compétition. Les orchestres sont classés, selon le nombre de musiciens, dans plusieurs catégories : les plus petits ont de 35 à 40 joueurs, les 'géants' en ont 60. Lors de cette compétition publique, chaque harmonie doit, entre autres, interpréter une oeuvre d'un compositeur tchèque. Le jury, composé de musiciens tchèques et étrangers, désigne les vainqueurs de chaque catégorie, leur distribue des diplômes et des 'recommandations': feuilles où les membres du jury marquent ce que, d'après eux, l'orchestre pourrait encore améliorer. Finalement, pour dire au revoir à Prague, aux Pragois et au festival, les harmonies jouent un morceau ensemble. Cette fois-ci, ce sera une composition de Frantisek Kmoch, chef d'orchestre tchèque, auteur de nombreuses marches et airs de danse.
Les harmonies vivent, ces dernières années, un véritable boom enOccident, surtout en Allemagne et aux Pays-Bas, mais aussi aux Etats-Unis. De plus en plus d'enfants et de jeunes, encouragés par les adultes, tombent amoureux de la trompette, de ses cousins et cousines, comme en témoigne la participation au festival pragois des harmonies, fondées auprès des établissements scolaires... En Tchéquie, elles ont une longue tradition, elles sont aimées et écoutées. Difficile donc de comprendre le désintérêt total des médias tchèques pour ce genre de manifestations musicales, dont se plaignent les organisateurs du festival. Ecoutons maintenant l'Orchestre de la Garde du Château de Prague, invité, vendredi soir, au festival.