Fin de la Coalition des quatre

Président de la Coalition des quatre , Karel Kühnl, renonce à sa fonction, photo: CTK

La coalition de quatre partis de droite tchèques n'est plus. Cela ne restera pas sans répercussions sur la scène politique tchèque. Une information de Vaclav Richter.

Président de la Coalition des quatre ,  Karel Kühnl,  renonce à sa fonction,  photo: CTK
Moins de cinq mois avant les législatives en Tchéquie, la formation, qui entendait jouer un rôle important, se désintègre. Jusqu'à ce vendredi, elle regroupait les chrétiens-démocrates, l'US-DEU (Union de la liberté-Union démocratique) et l'ODA (Alliance civique démocrate). On vient d'annoncer que la coalition a été dissoute. Son président, Karel Kühnl, renonce à sa fonction en expliquant que, dans la nouvelle situation, la fonction de leader perd sa raison d'être. Officiellement, cette désintégration serait la conséquence des problèmes financiers d'un des quatre partis, l'ODA, qui risquaient d'entraver la crédibilité de toute la coalition. Il semble pourtant que c'était surtout le manque de cohésion et les intérêts incompatibles des membres qui ont provoqué l'éclatement de la coalition dans la période où elle devait se ressaisir pour réussir dans le combat électoral. Une partie de l'électorat espérait que cette coalition serait un rival de taille aux deux plus grands partis tchèques - la social-démocratie et le Parti civique démocrate (ODS) de Vaclav Klaus. La coalition se proposait de réunir autour d'elle les électeurs déçus par la coopération à peine voilée de ces deux formations qui se déclarent antagonistes, mais qui sont liées par un contrat permettant au gouvernement minoritaire social-démocrate de se maintenir au pouvoir. Que va-t-il arriver maintenant? Les membres de l'ODA seront rayés de la liste des candidats et l'ODA se présentera aux élections seule ou avec un autre partenaire. Les chrétiens-démocrates désirent se présenter aux élections avec l'Union de la liberté-l'Union démocratique. Il est évident que dans cette nouvelle coalition les chrétiens-démocrates, qui sont plus nombreux et plus forts, auront tendance à éclipser leurs partenaires. Sauront-ils, au moins, arrêter la chute des intentions de vote qui a frappé la coalition des quatre à cause de ces conflits intérieurs largement médiatisés? Difficile à dire. Entre-temps, leurs rivaux politiques, la social-démocratie et l'ODS, jubilent et se préparent à exploiter la nouvelle situation et élargir leur électorat.