Finances : le Sparta toujours dans le rouge, mais cela va mieux
L’Etat tchèque n’est pas le seul à présenter un budget déficitaire. Cela est devenu une tradition également pour le plus grand club sportif du pays. Selon le magazine Euro, comme les années précédentes, le club de football du Sparta Prague a affiché en 2014 des pertes de 144 millions de couronnes (près de 5,25 millions d’euros). Il s’agit cependant de son meilleur résultat économique de ces trois dernières années, ont précisé les dirigeants du champion en titre de République tchèque.
« Ce déficit s’explique entre autres par le fait que nous privilégions l’aspect sportif à l’économique. Etant donné que nous n’avons pas disputé de coupe d’Europe la saison dernière (2013-2014), nous pouvons considérer que ces pertes ne sont pas trop importantes par rapport aux années précédentes », a réagi Jakub Otava, un des principaux dirigeants du club.
Un peu moins dépendant depuis peu de la vente de ses meilleurs joueurs à l’étranger, le Sparta Prague souffre néanmoins sur le long terme de son absence depuis plusieurs années dans la phase de groupes de la Ligue des champions, compétition européenne beaucoup plus lucrative que la Ligue Europa, et du faible montant des droits de retransmission télévisée de la Gambrinus Liga, le championnat de République tchèque.
Toutefois, la politique sportive, qui consiste à conserver ses meilleurs joueurs un peu plus longtemps, commence à porter ses fruits, ne serait-ce qu’à l’échelle nationale. Le Sparta, dont plusieurs joueurs évoluent en équipe nationale, a reconquis la saison dernière un titre de champion qui lui échappait depuis 2010, soit la plus longue période dans l’histoire du club depuis la partition de la Tchécoslovaquie. Il lui reste désormais à être plus compétitif sur la scène européenne, et ce à plus forte raison que l’UEFA (Union européenne de football) a commencé à se pencher sur la gestion du club tchèque en raison de l’application de son concept de fair-play financier, qui vise notamment à introduire plus de discipline et de rationalité dans les finances des clubs de football, à faire diminuer la pression exercée par les salaires et les transferts, et à limiter l'inflation ou encore à encourager les clubs à prendre part aux compétitions en comptant uniquement sur leurs revenus.