Foot : « Certaines choses ne sont possibles qu’en République tchèque »
La 30e et dernière journée de la Synot Liga, le championnat de République tchèque de football, a été disputée le week-end écoulé. Cette saison 2014-2015 a été marquée par le troisième titre de champion du Viktoria Plzeň, un sacre sur lequel nous sommes largement revenus dans nos émissions précédentes. Inversement, le Sparta Prague a abandonné sa couronne, retrouvant un fauteuil de dauphin auquel il n’est désormais plus inhabituel de trouver le grand club tchèque. De la saison achevée, on retiendra également la montée en puissance de Jablonec ou encore la confirmation du passage vers un jeu plus positif et offensif de nombreuses équipes. Responsable de la rubrique sportive des quotidiens nationaux Mladá fronta Dnes et Lidové noviny, Ondřej Trunečka a évoqué tout cela au micro de Radio Prague, et a d’abord répondu à la question de savoir pourquoi le Sparta a une nouvelle fois fini deuxième :
A propos de Jablonec : c’est longtemps resté un petit club qui est apparu dans le haut du tableau cette saison. Sa particularité est que son président, Miroslav Pelta, est aussi le président de la Fédération tchèque de football. C’est aussi un homme qui a dirigé le Sparta à une époque où les pratiques de corruption étaient courantes dans le championnat tchèque. Comment une telle situation est-elle possible ? Pour l’équité sportive, ce n’est pas a priori ce que l’on fait de mieux…
« Il y a certaines choses qui ne sont possibles qu’en République tchèque et sont inexplicables. Mais Miroslav Pelta est un homme qui a consacré toute sa vie au football. Il faut reconnaître qu’il fait tout son possible pour son club comme pour la fédération. Mais oui, vous avez raison, c’est quand même une situation incroyable. »Pas mal d’argent a quand même été investi à Jablonec pour construire une équipe et aujourd’hui les résultats sont là sans que, visiblement, cela ne gêne qui que ce soit dans les médias ou dans les autres clubs…
« Si, nous en avons souvent parlé, notamment lors des élections à la fédération. Mais il n’y avait personne pour remplacer Miroslav Pelta et faire mieux que lui pour le foot tchèque. Tout le monde connaissait la situation lorsqu’il a présenté sa candidature. D’une manière générale, il y a d’autres problèmes dans le football tchèque qui sont peut-être encore plus choquants que celui-là. »
En tant que journaliste, qu’avez-vous de cette Synot Liga cette saison ?
« Evidemment, le championnat tchèque a ses problèmes comme les erreurs d’arbitrage et d’autres affaires. Mais il ne faut pas être trop négatif : le nombre de buts augmente, un club comme Plzeň présente une moyenne de plus de 10 000 spectateurs sur l’ensemble de la saison, ce qui est très bien pour un club tchèque. C’est un championnat qui a sa qualité sportive. La lutte pour le titre entre Plzeň, le Sparta et même Jablonec est restée très longtemps indécise… Il faudra voir la saison prochaine quelles équipes parviendront à se qualifier pour les phases de groupes de la Ligue des champions et de la Ligue Europa pour avoir la confirmation de tout cela. »