Foot - Coupe du monde : l'Italie, le Ghana et les Etats-Unis pour la République tchèque

Le tirage au sort, vendredi, à Leipzig, a désigné l'Italie, le Ghana et les Etats-Unis comme adversaires de la République tchèque pour le premier tour de la Coupe du monde 2006.

Photo: CTK

Comme lors de leur dernière participation à une phase-finale, en Italie en 1990, c'est donc contre les Etats-Unis, qu'ils avaient alors facilement battu 5-1, que les Tchèques entameront, le 12 juin prochain, à Gelsenkirchen, la prochaine Coupe du monde de football. Un adversaire mal connu en Europe, difficile à cerner, mais qui sera, à n'en pas douter, plus coriace qu'il y a de cela seize ans, comme en témoignent sa qualification facilement acquise dans la zone CONCACAF (confédération pour l'Amérique centrale et du Nord et des Caraïbes) et, plus encore, sa participation aux quarts de finale (perdu de justesse 0-1 contre l'Allemagne, futur finaliste de l'épreuve) du dernier tournoi mondial en 2002 au Japon et en Corée du Sud.

Cinq jours plus tard, à Cologne, cette fois, c'est au Ghana, qui prendra part pour l'occasion à sa première phase-finale, que les partenaires de Pavel Nedved seront opposés pour leur deuxième match. Une équipe africaine presque totalement inconnue en République tchèque, en dehors de sa perle dans l'entre-jeu Mickaël Essien, transféré cet été pour une somme record de Lyon à Chelsea, où il a rejoint le gardien de but Petr Cech. Aussitôt le tirage au sort achevé, Vladimir Smicer, le milieu de terrain bordelais, a d'ailleurs avoué que le Ghana, qui a été la première sélection africaine à obtenir son billet pour l'Allemagne, était l'adversaire qu'il craignait le plus.

Karel Brückner, photo: CTK

Enfin, le jeudi 22 juin, les Tchèques, là-aussi comme en 1990, verront se dresser l'Italie sur leur route pour un match peut-être décisif qui constituera un remake de la finale du Mondial de 1934 (remportée 2-1 après prolongation par l'Italie sous les yeux de Mussolini). Une Squadra azzura toujours présente lors des grands événements qui semble donc être le favori objectif de ce groupe E qui s'annonce très équilibré et disputé comme le prévoit le sélectionneur tchèque, Karel Brückner :

« Je dois avouer que je ne connais ni les Etats-Unis, ni le Ghana. Ce sont deux équipes que je n'ai jamais vues jouer. Bien entendu, avec les Italiens, c'est différent. Il va donc falloir nous lancer dans la recherche d'informations pour pouvoir commencer à travailler et à décortiquer leur jeu. Mais je suis incapable de vous dire si c'est un groupe difficile, facile ou moyennement difficile. Je n'en sais rien et selon moi, toutes ces appréciations n'ont aucun sens. Nous débuterons contre les Etats-Unis, c'est un peu ennuyeux puisque nous ne les connaissons pas, mais c'est comme ça, on ne peut rien y faire. »

Le tirage au sort, photo: CTK

Tomas Ujfalusi, le défenseur central de la sélection et de la Fiorentina, s'avouait, pour sa part, déçu par le sort, lui qui, tout comme Pavel Nedved, avait annoncé ne pas vouloir tomber sur l'Italie qu'il redoute terriblement :

« Personnellement, j'aurais préféré un meilleur tirage au sort. Les Italiens sont toujours très difficiles à jouer, je tenais à les éviter, et je pense qu'avec les Américains, ce ne sera pas une partie de plaisir non plus. D'un autre côté, c'est la Coupe du monde, ce qui veut dire que toutes les équipes qualifiées méritent de participer au tournoi. Mais bon, j'estime que le groupe des Allemands est peut-être un peu plus abordable et celui avec le Mexique ne m'aurait pas déplu non plus. Ceci dit, le groupe avec l'Angleterre et la Suède, et surtout celui de l'Argentine me semblent très difficiles également. Pour nous, la qualification ne sera pas simple, mais je pense que l'ordre des matches avec les Etats-Unis pour débuter, puis ensuite le Ghana et enfin l'Italie pour terminer pourrait nous être favorable. »

Par ailleurs, si la République tchèque se qualifiait pour les huitièmes de finale de la compétition, elle serait opoosée à l'un des deux premiers du groupe F dans lequel figure notamment le Brésil, d'ores et déjà désigné grand favori pour la défense de son titre par de nombreux observateurs...