Foot – Euro 2012 – Eliminatoires : les Tchèques s’en sortent bien

Photo: CTK

Sans faire un grand match, la République tchèque a ramené un point important de son déplacement en Ecosse, samedi, dans le cadre des éliminatoires pour l’Euro 2012 : un match nul 2-2 qui permet aux Tchèques de consolider leur deuxième place dans leur groupe et les rapproche un peu plus des barrages, leur objectif initial.

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que la République tchèque n’a pas convaincu et n’a pas rassuré ses supporters samedi à Glasgow lors de son sixième match éliminatoire pour le championnat d’Europe 2012. Certes, en égalisant à 2-2 à quelques minutes de la fin, sur un penalty imaginaire, les joueurs du très critiqué sélectionneur Michal Bílek ont ramené un point de leur déplacement en Ecosse, un point peut-être décisif dans l’optique de la deuxième place de leur groupe, classement probablement synonyme de barrage. Mais face à une très faible Ecosse, qui a inscrit ses deux buts sur ses deux seules occasions, les Tchèques, bien que légèrement supérieurs dans le jeu, ont été incapables de faire la différence et de prendre le dessus. Au coup de sifflet final, Michal Bílek regrettait d’abord les deux buts encaissés par son équipe, deux buts conséquence d’autant d’erreurs défensives :

« Nous avons toujours encaissé à des moments du match où nous jouions et combinions mieux que notre adversaire et suite à des occasions pas concrétisées de notre côté. Ces deux buts encaissés nous ont fait très mal, tant le premier juste avant la mi-temps que le deuxième juste après notre égalisation. Ce n’était pas facile vu le contexte, mais nous avons fait preuve de caractère en recollant à chaque fois au score. Je suis donc satisfait du comportement des joueurs, de leur investissement et de leur approche du match. Je pense que nous avons obtenu un bon point vu l’évolution de notre groupe. »

Après six matchs disputés, la République tchèque occupe la deuxième place du groupe I avec un total de 10 points, soit 5 de moins que l’Espagne, vainqueur de ses cinq matchs depuis le début des éliminatoires et quasi assurée de se qualifier directement pour la phase finale de l’Euro 2012. En ramenant un match nul de Glasgow, les Tchèques, qui ont disputé un match en plus pour l’instant, ont toutefois conservé 5 points d’avance sur l’Ecosse, leur principal adversaire dans la lutte pour la deuxième place. Au-delà de la relative bonne opération au classement, le capitaine tchèque, Tomáš Rosický, estimait que son équipe avait plutôt fait un bon match :

Tomáš Rosickýet Milan Baroš,  photo: CTK
« Je pense que nous avons été meilleurs et que nous ne méritions pas de perdre aujourd’hui. Nous avons prouvé que quand l’équipe avait une très grosse pression sur les épaules, elle était capable de faire un bon match. Ca compte, car c’est une qualité que n’ont pas toutes les équipes. »

Samedi, les Tchèques n’ont toutefois sauvé le point du match nul que grâce à la bienveillance de l’arbitre néerlandais. Une première erreur d’appréciation suite à un plongeon d’un attaquant dans la surface écossaise l’incita d’abord à siffler penalty en faveur des Tchèques avant qu’une seconde erreur, quelques secondes plus tard, sur une situation de jeu similaire mais cette fois dans la surface tchèque, le fasse rester de marbre alors que la faute commise semblait pourtant plus évidente. Autant de considérations qui importaient peu à l’arrière latéral gauche tchèque Michal Kadlec, qui ne se posa aucune question au moment de transformer ce fameux penalty égalisateur :

Michal Kadlec,  photo: CTK
« Ce qu’il faut d’abord retenir aujourd’hui, c’est que l’équipe a démontré une grande force morale. Nous n’avons jamais abandonné même en étant menés deux fois au score. Nous avons fait le forcing jusqu’au bout et nous avons finalement arraché le point du match nul qui vaut de l’or pour nous. Ce que l’on peut regretter, ce sont bien sûr les erreurs commises qui nous ont coûté très cher et qu’il faut éviter à ce niveau. Mais nous avons été bien meilleurs que lors de notre dernier match en Norvège. »

Battus 3-0 et inexistants il y a trois semaines de cela, les Tchèques avaient subi à Oslo leur plus lourde défaite depuis la partition de la Tchécoslovaquie. En Ecosse, ils ont donc quelque peu relevé la tête, ne serait-ce qu’au niveau du résultat. Mais avant de recevoir l’Espagne à Prague puis de se déplacer en Lituanie pour leurs deux derniers matchs de groupe, les Tchèques peuvent toujours se faire autant de soucis sur la qualité de leur jeu.