Foot – Euro 2012 : les Tchèques déjà dos au mur

Les Tchèques sont en effet pratiquement condamnés à la victoire s’ils entendent conserver une chance réelle de qualification, photo: CTK

C’est un match-clef s’il en est que la République tchèque va disputer contre l’Ecosse, ce vendredi à Prague. Battus à domicile par la Lituanie (0-1) en septembre lors de leur premier match éliminatoire pour le Championnat d’Europe 2012, Petr Čech, Tomáš Rosický et leurs partenaires sont en effet pratiquement condamnés à la victoire s’ils entendent conserver une chance réelle de qualification.

Les Tchèques sont en effet pratiquement condamnés à la victoire s’ils entendent conserver une chance réelle de qualification,  photo: CTK
Tout aussi décevante sinon médiocre, l’entrée en matière qui a été celle de la République tchèque a ressemblé, bien au-delà encore du score final identique, à celle de la France contre la Biélorussie au Stade de France. Comme la nouvelle équipe de Laurent Blanc, celle du sélectionneur Michal Bílek a dominé contre la Lituanie sans toutefois parvenir à concrétiser ses occasions avant d’être finalement piégée en contre.

Mais comme les Bleus vainqueurs convaincants en Bosnie quatre jours plus tard, les Tchèques, déjà dos au mur, entendent bien réagir contre l’Ecosse. A l’image du gardien Petr Čech, tous sont bien conscients que tout autre résultat qu’une victoire réduirait déjà pratiquement à néant toutes leurs ambitions pour le proche avenir :

Petr Čech,  photo: CTK
« Si nous ne devions avoir que quatre points après les deux matchs qui nous attendent contre l’Ecosse et le Liechtenstein mardi prochain, ce serait très insuffisant. Il y a d’abord ce premier match à gagner contre l’Ecosse. Mais il faut aussi penser au suivant contre le Liechtenstein. Car cela ne servirait à rien de battre l’Ecosse si c’est pour ensuite ne pas gagner au Liechtenstein. C’est pourquoi il nous faut absolument six points. Ensuite, nous y verrons un peu plus clair, la situation dans notre groupe aura évolué avec aussi les résultats des autres rencontres. Je pense qu’on a le droit de rater un match comme cela nous est arrivé contre la Lituanie. Mais d’un autre côté, étant donné qu’il n’y a que cinq équipes dans notre groupe, un match raté est déjà beaucoup trop. »

C’est beaucoup d’autant plus que la première place du groupe semble promise à l’ogre qu’est aujourd’hui devenue l’Espagne, championne du monde et d’Europe en titre.

Tomáš Rosický,  photo: CTK
Mais avant l’Espagne, qu’ils n’affronteront qu’en mars prochain, les Tchèques doivent penser à une Ecosse très irrégulière ces dernières années, certes toujours capable de coups d’éclat mais aussi de passer complètement à travers de son sujet. Après avoir partagé les points en Lituanie (0-0), les Ecossais, à Glasgow cette fois, ne sont d’ailleurs venus à bout du faible Liechtenstein (2-1) que suite à un ultime corner dans le temps additionnel. Ce n’est donc pas, a priori, une irrésistible armada qui se présente à Prague.

Les supporteurs écossais à Prague,  photo: CTK
Reste qu’avec quatre points au compteur, contre zéro pour les Tchèques, les Ecossais bénéficieront vendredi soir d’une position de départ plus confortable. Toute la pression liée à l’enjeu de la partie reposera sur les épaules de joueurs tchèques en manque évident de confiance et de repères, et qui, en outre, ne devraient pas bénéficier d’un soutien inconditionnel de leur public. Sur les 21 000 places dont dispose le stade du Slavia, près de 4 000 n’avaient en effet pas encore trouvées preneurs jeudi. Et les Ecossais ont beau ne plus avoir gagné en terres tchèques depuis 73 ans, on ne jurerait de rien que cette statistique aura encore une quelconque signification à 22 heures vendredi soir au coup de sifflet final.