Foot – Euro 2020 : les Tchèques ont reçu le message six sur six
Trois jours après avoir battu la Bulgarie à Prague (2-1), l’équipe de République tchèque de football a enchaîné par une nouvelle victoire contre le Monténégro à Olomouc (3-0), lundi soir, dans le cadre des éliminatoires du championnat d’Europe 2020. Avec six points en trois matchs dans un groupe sur le papier à sa portée, la Reprezentace figure désormais en bonne position pour se qualifier pour la phase finale.
La débâcle essuyée contre l’Angleterre à Wembley en mars dernier (0-5) n’est certes pas prête d’être oubliée, tant l’écart qui était apparu entre les deux équipes lors de cette soirée cauchemardesque avait semblé abyssal. Néanmoins, en dominant successivement la Bulgarie puis le Monténégro, les Tchèques ont considérablement rehaussé leurs chances de qualification pour le prochain Euro, une compétition dont ils n’ont encore jamais manqué la moindre phase finale depuis la partition de la Tchécoslovaquie.
Ces deux succès acquis devant leur public en l’espace de trois jours permettent aux hommes du sélectionneur Jaroslav Šilhavý de figurer à la deuxième place de leur groupe, à égalité de points avec l’Angleterre (qui a toutefois disputé un match de moins) et avec un point d’avance sur le Kosovo, et déjà quatre sur la Bulgarie et le Monténégro, qui, eux, inversement, possèdent déjà un match de plus au compteur.
Si, tant contre la Bulgarie que contre le Monténégro, la Reprezentace s’est logiquement imposée, elle n’a cependant que rarement brillé. Lundi, une reprise de volée - superbe - de son milieu de terrain Jabub Jankto (18e minute), un but contre son camp d’un défenseur monténégrin en début de deuxième mi-temps et un penalty discutable transformé par son attaquant Patrick Schick en fin de match ont suffi pour assurer l’essentiel, et satisfaire son entraîneur Jaroslav Šilhavý :
« Même à 2 à 0, les Monténégrins n’ont pas abdiqué et sont toujours restés dangereux. Sans une belle sortie de notre gardien Tomáš Vaclík, ils auraient d’ailleurs très bien pu revenir à 2 à 1, et qui sait ce qui se serait alors passé dans le dernier quart d’heure. Au contraire, nous avons inscrit un troisième but qui a mis fin à tout suspense. Tant mieux parce que cela a été un match très difficile contre un adversaire de qualité composé de très bons manieurs de ballon. Les joueurs avaient les jambes lourdes, la victoire est donc d’autant plus appréciable. »Buteur à trois reprises et directement impliqué dans quatre des cinq buts inscrits contre la Bulgarie et le Monténégro, Patrick Schick a été un des principaux artisans des deux succès de son équipe. En difficulté tout au long de la saison dans son club de l’AS Rome, où il n’a été que peu utilisé, le meilleur attaquant tchèque actuel, déjà décisif à deux reprises contre la Slovaquie en Ligue des nations à l’automne dernier, a une nouvelle fois démontré combien il pouvait être utile en sélection :
« Je pense que la saison a été longue et difficile pour tout le monde, pas seulement pour moi. C’est donc une excellente chose de la finir sur des deux victoires et cela me fait du bien de pouvoir aider l’équipe. On savait avant le début des éliminatoires qu’il serait difficile de lutter avec l’Angleterre pour la première place. Mais la deuxième place est qualificative elle aussi, et nous avons donc fait une très bonne opération en gagnant encore sur ce score ce soir. »
Et la République tchèque en ferait une autre excellente en ramenant un résultat positif de son déplacement au Kosovo en septembre prochain, avant un autre au Monténégro trois jours plus tard. Vainqueur surprise de la Bulgarie à Sofia lundi (3-2), le Kosovo, qui participe aux premières éliminatoires pour un championnat d’Europe de son histoire, figure à la troisième place du groupe A. Et avec cinq points au compteur, il fait désormais figure de principal concurrent à la République tchèque pour la deuxième place au classement synonyme de qualification.