Le Slavia Prague a arraché le match nul (1-1) contre le Steaua Bucarest, mardi soir, en Roumanie, à l’occasion de la 5e journée de la Ligue des champions. Un partage des points qui élimine les Pragois de la compétition mais leur assure toutefois de terminer à la troisième place de leur groupe, classement qualificatif pour la coupe de l’UEFA.
Slavia Prague - Steaua Bucarest, photo: CTK
En tenant en échec le Steaua, le Slavia a ramené à Prague ce qu’il était venu chercher dans la capitale roumaine : le point du match nul qui permettra au vice-champion de République tchèque d’être encore présent sur la scène européenne au printemps prochain. Ce ne sera, certes, plus parmi la crème des seize meilleures équipes du continent, mais la qualification pour la Coupe de l’UEFA peut néanmoins être considérée comme un succès. Pour sa première participation à la plus prestigieuse des compétitions européennes de clubs et avec un budget inférieur à 4 millions d’euros, une misère à ce niveau, le Slavia n’aura en effet pas à rougir de sa troisième place finale dans son groupe et de ses résultats d’ensemble, surtout si l’on met de côté la défaite historique (7-0) subie contre Arsenal.
Slavia Prague - Steaua Bucarest, photo: CTK
Autant pourtant ne pas s’en cacher, en termes de qualité de jeu, le match retour contre le Steaua, le seul club de l’Europe dite de l’Est à avoir un jour remporté la Coupe des champions, a sans doute été l’un des plus pauvres de la soirée de mardi de Ligue des champions. Incapable de s’approcher du but roumain en première mi-temps face à un adversaire plus habile mais qui n’avait rien de génial pour autant, le Slavia, diminué par l’absence de nombreux titulaires, pouvait s’estimer heureux et remercier son gardien, Martin Vaniak, d’atteindre la pause avec un seul but de retard. La seconde période offrait une physionomie différente, les Tchèques, avec leurs deux Français Mickaël Tavares et Tijani Belaïd, conservant un peu mieux le ballon sans toutefois parvenir à se montrer dangereux. Finalement, à un quart d’heure de la fin, suite à un centre de Tavares, Zdenek Senkerik égalisait de la tête sur la seule véritable occasion du match du Slavia. Pour autant, au coup de sifflet final, si l’entraîneur pragois Karel Jarolim était satisfait du résultat, il l’était nettement moins du visage affiché par son équipe :
Slavia Prague - Steaua Bucarest, photo: CTK
« C’est un bon point de pris sur le plan comptable. Mais pour ce qui est du contenu du match, il y a des choses à redire. Nous n’avons pas été bons en première mi-temps. Nous avons laissé beaucoup d’espaces en défense et avons perdu trop facilement le ballon. La mi-temps nous a donc permis de remettre les choses en place. Nous avons mieux joué ensuite et nous avons senti qu’avec le temps qui passait, il y avait la possibilité de surprendre le Steaua sur une contre-attaque rapide. Nous y sommes parvenus, nous aurions peut-être même pu espérer un peu plus en toute fin de match, mais d’une manière générale, je pense que nous pouvons déjà nous estimer heureux d’avoir fait match nul. »
Avant le coup d’envoi, les supporters du Slavia espéraient encore secrètement que le dernier match contre le FC Séville, le 12 décembre, à Prague, serait décisif pour la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais pour cela, il aurait fallu que les Pragois s’imposent contre le Steaua et que les Espagnols ne gagnent pas dans le même temps contre Arsenal, ce qui ne s’est produit dans aucune des deux rencontres. Le dernier rendez-vous contre Séville, vainqueur des deux dernières éditions de la Coupe de l’UEFA, ne sera donc plus qu’une affaire de prestige pour le Slavia.