Foot – Ligue des champions féminine : à Prague, Lyon a donné la leçon au Slavia
Il n’y a pas eu de match tant la domination de l’un des tout meilleurs clubs de l’histoire du football féminin européen a été écrasante. Pour son entrée en matière dans la phase de groupes de la Ligue des champions, le Slavia Prague a été sévèrement battu par l’Olympique lyonnais (0-9), dans son stade d’Eden mardi soir.
Il y avait bien, à l’entrée des joueuses sur la pelouse, la petite musique des grandes soirées européennes. Mais l’hymne qui a résonné dans un stade d’Eden qui sonnait particulièrement creux (moins de 3 000 spectateurs) malgré les efforts du club pour attirer un public plus nombreux, est bien la seule chose qui a évoqué la Ligue des champions, mardi. Car, pour le reste, l’écart entre les championnes de Tchéquie et de France était bien trop important pour offrir un spectacle digne de ce que devrait être une compétition qui réunit les seize meilleures équipes du continent.
0-1 après moins de trois minutes de jeu, 0-5 au bout de vingt-cinq, puis 0-6 à la mi-temps et, enfin, 0-9 au coup de sifflet final, c’est bien simple, il n’y a jamais eu l’ombre du moindre suspense. Face au vainqueur de huit des treize dernières éditions de l’unique coupe d’Europe existante, les filles du Slavia n’ont jamais soutenu la comparaison, comme l’a reconnu leur entraîneur, un Karel Piták tout à la fois désolé pour ses joueuses et admiratif du niveau de performance affiché par l’Olympique lyonnais :
« Ce n’est bien évidemment pas le résultat que l’on imaginait faire. J’avais dit avant le match que l’on voulait résister et gêner notre adversaire le plus longtemps possible, mais nous avons mal commencé le match et avons encaissé un but dès la 3e minute... Plus généralement, notre première mi-temps n’a pas été bonnne, il nous manqué un peu de tout, mais surtout d’agressivité dans les duels. À mon goût, nous avons concédé trop de buts sur les coups de pied arrêtés. Il faut aussi reconnaître la qualité de notre adversaire. On savait à quoi s’attendre, mais peut-être pas à une telle démonstration. Lyon est une équipe d’extrême qualité. Le résultat est ce qu’il est, mais si on veut lutter pour la deuxième place du groupe, il va falloir relever la tête et aborder les matchs suivants avec un autre état d’esprit. »
C’est contre ses deux autres adversaires, les Autrichiennes de Sankt Pölten et les Norvégiennes de Brann, que le Slavia pourra espérer exister dans cette Ligue des champions et décrocher la deuxième place du groupe qualificative pour les quarts de finale.
Une préoccupation qui n’est bien évidemment pas celle des Lyonnaises, qui, elles, n’ont d’autre ambition que de remporter une nouvelle fois la compétion. En attendant la phase finale au printemps, leur entraîneure Sonia Bompastor n’en appréciait pas moins le niveau de jeu affiché par son équipe mardi soir à Prague :
« Je suis forcément satisfaite de cette entrée en lice, du contenu comme du résultat. Même si on peut penser que l’on a beaucoup plus d’expérience que le Slavia, on sait tous très bien que, dans le football, ce n’est pas toujours simple d’être efficace et de marquer. Ce soir, on a vu beaucoup de belles choses avec des buts amenés de différentes manières, et c’est pourquoi je suis fière de mes joueuses. »
Lyonnaises et Pragoises se retrouveront désormais à la fin du mois de janvier prochain, cette fois en France, pour le match retour. Une perspective dont on doute qu’elle réjouisse le Slavia après la leçon de mardi.