Foot - Qualifications Coupe du monde 2006 : des records pour les Tchèques

Jan Koller et Jiri Galasek, photo: CTK
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La saison a beau être finie dans beaucoup de pays européens, les qualifications pour la coupe du monde de l'année prochaine, elles, ne sont pas terminées. Et pour l'instant, ça roule pour le onze tchèque. Avant un match plus difficile contre la Macédoine mercredi prochain, l'équipe d'Andorre a subi samedi la loi des joueurs de Karel Brückner, qui en ont profité pour battre plusieurs records.

Avalanche de buts à Liberec au pied des Monts des Géants : République tchèque 8-1 Andorre

Tchéquie - Andorra,  photo: CTK
« Heureusement que tous les joueurs présents sur le terrain n'ont pas chacun marqué un but. Cela aurait été un record si on avait tous marqué, mais quand même, sept d'entre nous ont trouvé le chemin des filets ! Je pense qu'on s'attendait un peu à ce genre de match. En première mi-temps, on a été un peu nerveux, mais après on s'est libéré et on a fait ce qu'on voulait. »

8-1 : c'est le résultat du match à sens unique résumé par Vladimir Smicer, l'attaquant tchèque auteur d'une fin de saison spectaculaire, et qui a de nouveau marqué samedi, au cours de ce match comptant pour les qualifications de la Coupe du monde 2006. Et ce que ne savait pas encore Smicer à la fin du match, c'est que l'équipe nationale a battu, avec 8 réalisations, le record de buts inscrits dans une rencontre officielle par une équipe tchèque, et même par une équipe tchécoslovaque. Jusqu'ici, la barre était fixée à sept buts, depuis les années 1920 et deux raclées infligées 7-0 aux Yougoslaves.

Ce samedi 4 juin était décidément la journée des records pour le football tchèque car non content de participer, avec un but, au record collectif, l'attaquant géant Jan Koller en a profité pour battre le record de buts inscrits par un joueur en équipe nationale. Le héros du jour n'en reste pas moins modeste :

Jan Koller et Jiri Galasek,  photo: CTK
« Au début du match, ils avaient assez de puissance pour défendre becs et ongles, mais après ils ont baissé d'un cran et on est passé avec des actions individuelles. Je pense que c'était une bonne prestation de notre part. »

L' « homme et demi », ou « Dino » - pour dinosaure - comme l'appelle ses fans, est rentré dans l'histoire du football tchèque en marquant son 35e but depuis sa première sélection, en 1999, et en rafflant la première place à Antonin Puc (34 buts), canonnier de l'équipe tchécoslovaque dans les années 1930.

Samedi, c'est donc sur un score fleuve que la sélection tchèque s'est imposée à Liberec face à une équipe d'Andorre composée uniquement de joueurs amateurs. Après la victoire, Karel Brückner, dans son style caractéristique, a fait savoir qu'il commençait à trouver inopportun ce genre de rencontres, contre des adversaires au niveau très inférieur. « Je ne vois aucun intérêt à jouer deux fois contre une équipe aussi faible », a indiqué le sélectionneur tchèque. « Il est temps de faire quelque chose. On l'a vu avec la Mannschaft allemande, qui a joué deux qualifications de suite dans des groupes d' « outsiders », et a vu son niveau baissé en conséquence. »

Quoiqu'il en soit, après cette victoire facile mais importante, les Tchèques conservent leur deuxième place dans le premier groupe, à un point des Hollandais. Les Bataves, après leur victoire 2-1 face aux Roumains, possèdent 19 points et restent donc en tête de ce groupe avant la prochaine journée, mecredi, lors de laquelle la République tchèque recevra la Macédoine à Teplice, en Bohême du nord.

Gérard Houllier dans les tribunes pour observer Milan Baros

Milan Baros,  photo:CTK
Les attaquants tchèques sont en réussite ces temps-ci. Et peut-être pas ceux qu'on attendait le plus, puisque Jan Koller et Vladimir Smicer sont tous les deux presque vétérans déjà, à 32 ans. Record national pour le premier, fin de saison en fanfare pour le deuxième qui a remporté la Ligue des Champions avec le FC Liverpool aux côtés d'un autre attaquant tchèque, aujourd'hui objet de toutes les convoitises, le jeune Milan Baros.

Car c'est bien de lui dont on parle le plus en cette période de transfert. A 24 ans, et Jan Koller lui-même le concède volontiers, il représente encore l'avenir du football tchèque et avec déjà 24 buts en équipe nationale, il est bien placé pour battre le record établi par « Dino ».

Dans les tribunes du stade de Liberec samedi, on a d'ailleurs pu apercevoir un visage connu dans le monde du ballon rond, celui du Français Gérard Houllier, qui vient de prendre les rênes de l'équipe lyonnaise, championne de France. Houllier, vous vous en doutez, n'était pas par hasard en Bohême, mais pour voir évoluer son petit protégé, Milan Baros, qu'il avait lui même fait venir d'Ostrava à Liverpool lorsqu'il entraînait les Reds. D'après la presse hexagonale, l'entraîneur français aurait fait du recrutement du Tchèque une de ses priorités pour la saison prochaine. Il devra se montrer persuasif pour que l'attaquant originaire de Vigantice devienne un « gône », car même si le meilleur buteur du dernier Euro a annoncé qu'il voulait quitter Liverpool, il y a beaucoup de clubs sur les rangs.