Foot - Mondial 2006: victorieux de la Roumanie, les Tchèques se relancent dans la course à la qualification

Tomas Galasek, Jan Koller, Rene Bolf et Tomas Rosicky, photo: CTK

C'est un grand ouf ! de soulagement qu'ont poussé les Tchèques, joueurs, entraîneurs et supporters, samedi, au stade de Letna, à Prague, au moment du coup de sifflet final. Grâce à leur victoire acquise sur la plus faible des marges (1-0), les partenaires du nouveau capitaine Tomas Galasek, se sont, en effet, relancés dans la course à la Coupe du monde 2006 en Allemagne.

Tomas Galasek,  Jan Koller,  Rene Bolf et Tomas Rosicky,  photo: CTK
Face à un des favoris du groupe 1, et après leur défaite initiale contre les Pays-Bas (0-2) en septembre dernier, les joueurs de Karel Brückner étaient déjà condamnés à la victoire s'ils ne voulaient pas laisser s'échapper leur adversaire du jour au classement. Pour venir à bout d'une équipe de Roumanie certes décevante mais coriace et menaçante jusqu'au bout, il aura suffi d'un pénalty transformé peu après la demi-heure de jeu par Jan Koller. A l'issue du match, l'attaquant du Borussia Dortmund évoquait avec sérénité toute la pression qui pesait sur ses épaules au moment décisif de l'exécution :

"Je savais où j'allais placer le ballon avant de prendre ma course d'élan. Lors des entraînements qui ont précédé la rencontre, j'avais transformé la plupart des pénaltys que j'avais tirés. Et puis, ces derniers temps, je ne doute pas au moment de l'exécution, j'avais donc confiance en moi aussi pour ce pénalty."

Rapidement rentrés dans le match et animés d'intentions offensives, les Tchèques se sont procurés la pluaprt de leurs occasions en première mi-temps. Omniprésent sur le terrain, Milan Baros, notamment, s'est révélé être un poison pour les défenseurs roumains. Seules la réussite et un peu plus de lucidité au moment de la finition ont manqué au meilleur buteur du dernier championnat d'Europe pour couronner sa prestation d'un but. L'homme du match en convenait lui-même :

Milan Baros  (à droite),  photo: CTK
« A l'Euro, si j'avais frappé du milieu de terrain, le ballon serait rentré en pleine lucarne. Malheureusement, en ce moment, j'ai moins de réussite, mais j'ai juste besoin de marquer un ou deux buts pour que tout redevienne comme avant. C'est une question de confiance en soi au moment de la finition devant le but. Quand elle sera revenue, les buts suivront de nouveau. »

En seconde période, les Tchèques, sans être réellement mis en danger, ont essentiellement défendu leur maigre avantage. Venue au monde dans la douleur et sans la manière, cette victoire était pourtant accueillie les deux bras grand ouverts par l'entraîneur Karel Brückner:

"Je suis content que les garçons aient gagné ce match si difficile et compliqué. Pour nous, aujourd'hui, seule la victoire comptait, c'était vraiment la priorité. Ensuite, peu importe le score, 1 à 0 ou 4 à 0, ce n'est vraiment pas important."

Le gardien, Petr Cech, faisait, lui, une analyse plus pointue de la rencontre:

Jan Koller  (à gauche),  photo: CTK
"Je pense que nous avons fait un très bon match. Dès le début, nous avons essayé de presser les Roumains, nous avons su être suffisamment agressifs pour les empêcher de jouer, d'avoir le ballon dans les pieds et de contrôler la partie. En plus, nous nous sommes procuré pas mal d'occasions qui auraient pu nous permettre de faire fructifier notre avance au score, même si, malheureusement, nous ne les avons pas concrétisées, et c'est pourquoi le match est resté ouvert jusqu'au bout."

Pour Jan Koller, l'analyse était encore plus simple que ça:

"Contre des adversaires directs comme la Roumanie, les points pris valent double. Ce sont des matches à six points: vous en marquez trois, tandis que l'adversaire aucun. Je crois que désormais, les qualifications sont bien lancées pour nous."

Koller et Cie devront confirmer leur victoire dès mercredi contre l'Arménie. Trois nouveaux points permettraient alors d'affirmer que les éliminatoires pour la Coupe du monde sont vraiment bien lancées.