Forum 2000 - la coexistence dans un monde mondialisé

Vaclav Havel et Yohei Sasakawa, photo: CTK
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La capitale tchèque, Prague, a accueilli la conférence internationale, Forum 2000. Elle a été inaugurée par l'ancien président tchèque, Vaclav Havel, en commun avec le philantrope japonais, Yohei Sasakawa, deux des trois « pères spirituels » du forum, avec l'écrivain Elie Wiesel.

Vaclav Havel et Yohei Sasakawa,  photo: CTK
Trouver des réponses à la question de la coexistence mondialisée. Voilà le but de la conférence Forum 2000, inaugurée dimanche à l'église Sainte-Anne, dans le centre de Prague. Trente personnalités du monde y ont été présentes. Citons, par exemple, l'ancienne Premier ministre canadienne, Kim Campbell, le philosophe français, André Glucksmann, l'ancien ministre polonais des Affaires étrangères, Bronislaw Geremek, l'ancien chef de la CIA, James Wooley, le candidat de l'opposition bielorusse à la présidence, Alianksander Milinkevitch ou l'ancien ministre libanais de la Culture, Hassan Salam, l'ancien premier ministre de la Nouvelle-Zélande et ancien directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, Mike Moore. Dans son discours d'ouverture du Forum 2000, Vaclav Havel, a rappelé les idées et les objectifs de cette conférence :

« Oui, je suis vraiment surpris que ce soit la neuvième conférence du Forum 2000. Quand nous avons organisé la première, nous pensions que ce serait aussi la dernière, c'était sa conception originale. Pourtant, nous en sommes à la neuvième et peut-être que nous arriverons à la dixième édition. Quel était le sens de la première conférence ? Le même que lors des conférences suivantes : inviter des personnes de diverses professions, nations, religions, civilisations, à discuter de l'avenir de cette civilisation, de l'état du monde contemporain, des dangers et des menaces qui planent sur lui, de la manière dont on pourrait faire face à ces dangers et ces menaces. »

Est-ce aussi la personnalité de Vaclav Havel qui a attiré André Glucksmann à venir au Forum 2000 à Prague :

« Bien sûr, je n'ai pas l'habitude d'aller aux forums, et je trouve que Havel a été le seul homme politique de taille mondiale à penser juste, à agir juste, après la chute du mur de Berlin, sans les illusions. Quand je l'ai rencontré pendant l'occupation russe, dans le cadre des activités illégales de la Charte 77 - officiellement j'ai été en touriste et après le coup, j'ai été mis sur la liste noire - et après, quand je l'ai rencontré et il était déjà président, il m'a dit bien sûr tu as raison pour la Tchétchénie, les Russes n'ont rien à faire au Caucase. Donc il toujours eu la justesse de pensée et d'action au niveau de la politique internationale. Je crois que c'est le seul homme d'Etat européen qui ait pris conscience du destin du monde après la chute du mur, qui n'a pas partagé les rêveries roses et idylliques de ce qu'on appelle la fin de l'histoire. Donc il n' a pas cru que c'était la fin des grands débats, la fin des grands conflits et la paix le bonheur et la prospérité pour tout le monde. »

Le Forum 2000 s'est intéressée encore à ce qu'on appelle les « excuses d'ordre religieux » aux conflits, aux différences dans la compréhension mutuelle des diverses communautés mondiales et au rôle des média dans le monde d'aujourd'hui. Un atelier de discussion spécial a été consacré à l'Afrique.