«Fruits, cruche et pipe», une toile de Georges Braque vendue aux enchères à Prague
9,8 millions de couronnes, quelque 350 000 euros, c’est à ce prix qu’a été adjugée, ce dimanche, dans la salle de Žofín à Prague, une nature morte de Georges Braque. Ce prix classe la toile de ce peintre inventeur du cubisme, en dixième position parmi les ventes record d’oeuvres d’art en République tchèque.
Jiří Rybář de la société «Art Consulting Brno-Praha» se montre plutôt satisfait des résultats de la vente et de la situation, malgré la crise, sur le marché de l’art en Tchéquie. Il dit à propos de la toile de Braque:
«C’est une oeuvre belle et charmante qui fait partie d’un cycle de natures mortes créé par Georges Braque entre 1924 et 1928. (…) Je n’ai pas l’impression que la crise financière ait un impact sur le marché de l’art. Certains enchérisseurs se sont retirés, certes, mais ce n’était qu’une espèce d’aventuriers. Qui achète aujourd’hui les oeuvres d’art ? Il s’agit en majorité de gens aisés qui ne spéculent pas sur le marché financier.»
En revanche, une autre œuvre importante du catalogue de vente, le tableau «Nu assis » d’André Derain, proposé pour un prix de départ de 450 000 couronnes, quelque 16 000 euros, n’a pas trouvé d’acquéreur.
«Fruits, cruche et pipe» est déjà la deuxième toile de Georges Braque vendue au cours de ces dernières années en République tchèque. Il y a un an, a été adjugé pour 11,5 millions de couronnes, quelque 425 000 euros, l’huile sur toile du même artiste intitulée «Le lavabo vert» qui figure depuis en sixième position parmi les records de vente en Tchéquie. La première place sur la liste des ventes reste occupée, depuis octobre 2007, par le tableau abstrait « Elévation IV » du peintre František Kupka, vendu pour 22,1 millions de couronnes, quelque 800 000 euros. Ce sont des tableaux d’Oscar Kokoschka et de Josef Šíma qui se placent en deuxième et troisième positions.