Fusions et acquisitions : le marché tchèque se réveille

Photo: Archives de Radio Prague

2013 a été une année particulièrement bonne pour le marché tchèque des fusions-acquisitions. Le nombre d’achats et de ventes d’entreprises a rebondi de 50% pour s’élever à 233, soit le meilleur bilan depuis 2007. Mieux même, les Tchèques ont été les investisseurs les plus actifs en Europe centrale et du sud-est.

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Selon les données communiquées ce mercredi par la société de conseil EY, qui établit le classement chaque année, la République tchèque devance la Pologne et la Turquie, deux pays plus grands, pour ce qui est du montant estimé des transactions réalisées ou annoncées impliquant au moins une entreprise tchèque, que celle-ci soit acquéreur ou vendeur, tandis qu’en termes de nombre de transactions, la République tchèque arrive en quatrième position, derrière la Turquie, la Bulgarie et la Pologne. L’immobilier (41 transactions), les services (31) et la production (28) ont été les secteurs les plus attirants pour les investisseurs en République tchèque.

Le volume des transactions réalisées sur le marché tchèque des fusions et acquisitions a augmenté de 21% entre 2012 et 2013 pour grimper à 10,63 milliards de dollars. Les deux grandes transactions opérées par Telefónica Czech Republic et Net4Gas ont grandement contribué à cette croissance, puisqu’elles représentent à elles seules 51% de l’ensemble des transactions enregistrées en 2013. Par ailleurs, le rôle des entreprises tchèques à l’étranger, dont l’activité augmente régulièrement ces dix dernières années, tend également à gagner en importance.

Autre tendance à s’être confirmée en 2013 : plus de la moitié (56%) des transactions ont été exclusivement nationales, contre 60% en 2012. Sur ce point précis, la République tchèque profite de la présence depuis déjà plusieurs années de grands groupes d’investissement, tels que PPF, EPH, KKCG ou Penta. L’activité de ces groupes permet au marché de toujours rester en mouvement, y compris lorsque les investisseurs étrangers sont plus réticents à s’engager en République tchèque.

La part des acquisitions réalisées par les investisseurs tchèques à l’étranger, qui est passée de 14% en 2012 à 18% en 2013, constitue une autre constatation positive. Il s’agissait pour l’essentiel d’acquisitions dans les pays voisins, concrètement neuf en Slovaquie et cinq en Allemagne. A noter également la hausse de l’activité en Bulgarie avec quatre acquisitions, contre une seule encore en 2012.

Inversement, la part des investissements étrangers en République tchèque est restée inchangée à 26%. Avec respectivement treize et onze projets, les Américains et les Allemands ont été traditionnellement les plus présents, devant les investisseurs suisses (6) et britanniques (5). Dans cette colonne, la production et l’immobilier ont été les deux secteurs les plus porteurs.