Géorgie : la Tchéquie salue l’unité de l’UE

Karel Schwarzenberg, photo: CTK

La République tchèque salue les résultats du sommet extraordinaire de l’Union européenne qui s’est tenu lundi à Bruxelles et qui a été consacré au conflit entre la Géorgie et la Russie.

Karel Schwarzenberg,  photo: CTK
Le sommet terminé, le Premier ministre Mirek Topolánek et le chef de la diplomatie Karel Schwarzenberg se disent satisfaits de leur mission qui avait deux axes principaux : le respect de l’intégrité territoriale de la Géorgie et la reconstruction du pays. L’important, pour le ministre Schwarzenberg est le « signal d’unité » envoyé par l’Europe. Mirek Topolánek se déclare pour sa part non moins satisfait.

« Tous les points que je devais, en tant que chef de la délégation tchèque, présenter et imposer, se reflètent dans la résolution finale du sommet ».

Mirek Topolánek,  photo: CTK
Mirek Topolánek se félicite également du gel des négociations en cours sur un partenariat renforcé entre Bruxelles et Moscou qui devrait persister tant que les troupes russes déployées en Géorgie ne seront pas revenues sur leurs positions antérieures.

Le chef du gouvernement tchèque souligne en outre qu’il y a lieu de se concentrer dorénavant sur l’aide humanitaire et économique à la Géorgie. Dans cette logique, la République tchèque souhaite organiser une conférence de donateurs en vue de recueillir des moyens pour la reconstruction de la Géorgie et qui devrait d’ailleurs être convoquée dans un proche délai.

Václav Havel,  photo: CTK
Les conclusions du sommet répondent-ils, aussi, à l’attente de l’ex-président tchèque Václav Havel ? On écoute ce qu’il a dit dans un débat télévisé diffusé, dimanche, la veille du sommet.

« Je pense que l’Union européenne devrait aller un peu plus loin dans sa position. Définir qui est l’agresseur. Il n’est pas possible d’omettre ce qui s’est passé et de se tourner uniquement vers l’avenir. On ne saurait éviter la réponse à la question de savoir qui est l’agresseur. J’estime que cela devrait être dit clairement : l’ours a mis le pied sur le nain qui le dérangeait depuis bien longtemps ».

Plusieurs commentaires dans la presse tchèque de ce mardi vont dans le même sens. On citera le quotidien Lidove noviny, dans lequel nous pouvons lire : « Les conclusions du sommet ne peuvent pas satisfaire les pays comme la Grande-Bretagne, la Pologne ou la Tchéquie, car dans aucun point la Russie ne se voit présenter comme l’agresseur. Au lieu de cela, on parle d’une réaction disproportionnée ».