Il y a un an, le tsunami faisait naître une vague de solidarité sans précédent en République tchèque

Photo: CTK

Le 26 décembre 2004, un tsunami ravageait les côtes de l'Asie du sud-est faisant plus de 200 000 victimes. Parmi les disparus de l'une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices de ces dernières années, au moins huit Tchèques. Après la vague sismique, une autre vague, de solidarité cette fois, s'était formée un peu partout dans le monde, y compris en République tchèque, pour venir au secours des rescapés et participer à la reconstruction des treize pays touchés.

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560 millions de couronnes, près de 20 millions d'euros : c'est le montant total de l'aide que la République tchèque a, jusqu'à présent, apportée à quelques-unes des régions de l'Océan indien les plus gravement frappées par le raz de marée. Une somme qui pourrait apparaître comme une goutte d'eau par rapport aux quelque 13 milliards de dollars, aides gouvernementales et dons privés compris, promis par la communauté internationale, et pourtant, 60 % de l'argent envoyé par la République tchèque, soit 11 millions d'euros, l'a été grâce aux collectes effectuées auprès des citoyens par les organisations non-gouvernementales. Avec un don moyen d'un peu plus d'un euro par habitant, les Tchèques se sont ainsi rangés parmi les donateurs les plus larges au monde... De son côté, l'Etat a participé à l'effort de solidarité à hauteur de 8,3 millions d'euros. Bref, un élan de générosité, il faut l'avouer, plutôt inattendu et d'une ampleur encore jamais vue en République tchèque, en dehors des inondations qui avaient noyé la Moravie en 1997 puis Prague et la Bohême en 2002.

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« Clovek v tisni », « L'homme en détresse » en tchèque, la Charité catholique tchèque et la filiale tchèque de l'Agence adventiste d'aide et de développement, ADRA en anglais, ont été les trois principales organisations humanitaires non- gouvernementales à s'engager dans l'assistance aux démunis. On se souvient notamment qu'à l'époque, ADRA avait lancé un projet unique en son genre dans le monde qui permettait aux Tchèques, maniaques du téléphone portable, d'envoyer un don d'un euro sous forme de SMS. Résultat, la fondation avait recueilli, en l'espace de quelques semaines, pas moins de 1,6 million d'euros, de nombreuses personnes préférant participer de cette manière plutôt que d'effectuer un virement bancaire, l'utilisation des chèques étant pratiquement inexistante en République tchèque. Cet argent avait permis à l'église adventiste tchèque d'apporter une aide immédiate aux plus démunis, sous forme de médicaments et de matériel de prévention sanitaire comme insectifuges, purificateurs d'eau ou encore housses mortuaires. Un an plus tard, différents projets concrets d'aide à la population locale planifiés à plus ou moins long terme en Thaïlande, en Indonésie, au Sri Lanka, en Malaisie et dans les îles Andaman ont déjà été achevés ou sont en cours de réalisation.

Quant aux organisations « L'homme en détresse » et la Charité catholique tchèque, elles ne sont pas en reste non plus : la première, traditionnellement très impliquée dans les régions du monde en crise, a toutefois préféré cibler son action au Sri Lanka, pays aux prises à un conflit armé sanglant depuis une vingtaines d'années, et la seconde se consacrer à l'Indonésie, l'Inde et au Sri Lanka, trois des pays les plus touchés par le tsunami.