Impôts et cotisations sociales en Tchéquie parmi les plus élevés en Europe

0:00
/
0:00

Selon une étude réalisée par l'Institut tchèque de recherche du travail et des affaires sociales, le prix de revient du travail et les impôts en République tchèque seraient parmi les plus élevés dans l'Union européenne. Deux données qui constituent des obstacles à la croissance économique du pays et diminuent la compétitivité des entreprises.

Les cotisations que versent les employés et les patrons à l'Etat constituent presque les deux tiers du salaire brut des Tchèques. Au total, les cotisations pour l'assurance maladie et la sécurité sociale, ainsi que les impôts sur le revenu forment près de 60 % de la rémunération brute. C'est certes moins qu'en Belgique, où les charges sont les plus élevées en Europe avec 71 %, mais nettement plus qu'en Irlande, l'extrême inverse, le tigre européen affichant seulement 27 %. Bref, le coût du travail en République tchèque est le quatrième le plus élevé parmi les pays de l'Union européenne, et l'imposition la septième plus élevée.

Chaque mois, les sociétés tchèques doivent donc verser 35 % du salaire brut de leurs employés en assurance maladie et sécurité sociale. En Europe, seuls les patrons français, slovaques et hongrois paient plus encore, environ 40 %. Ces charges élevées se révèlent être un handicap pour les entreprises surtout au moment où elles doivent embaucher de la main-d'oeuvre qualifiée avec des salaires élevés. Le vice-Premier ministre chargé de l'Economie, Martin Jahn, estime que la fixation de plafonds pour ces cotisations serait la première mesure à adopter pour remédier à la situation. Selon lui, la limite maximale pour l'évaluation des charges de sécurité sociale et d'assurance maladie devrait s'élever au triple du salaire moyen brut, qui est d'environ 580 euros par mois. Une mesure parmi d'autres, que le gouvernement en crise n'est cependant pas prêt d'adopter, pour aider les entreprises tchèques, alors que la concurrence est toujours plus féroce sur le marché européen.