Inauguration de la Biennale de Prague

Biennale de Prague, photo: CTK

Ces dernières semaines, Prague est le théâtre de plusieurs grandes expositions. Tandis que la Quadriennale de scénographie touche à sa fin, la première Biennale d'art contemporain ouvre ses portes.

Biennale de Prague,  photo: CTK
Difficile de trouver un espace plus approprié à une telle manifestation. C'est l'ancien Palais des foires, aujourd'hui Musée d'art moderne, qui abrite la Biennale d'art contemporain. Les lignes fonctionnalistes de cet édifice admirées jadis par le Corbusier créent un univers quasi idéal pour la présentation d'oeuvres d'art. Les effectifs mobilisés pour cette biennale sont impressionnants - 200 artistes d'une cinquantaine de pays. La manifestation est organisée par la Galerie nationale de Prague et Giancarlo Politi, éditeur de la revue internationale Flash Art. Le budget de la biennale, quelque 200 000 euros, est cependant plus modeste que ceux des manifestations de ce genre à l'étranger. " Il semble que c'en est fini des grandes expositions comme celles de Venise et de Kassel qui sont confuses et manquent de cohésion, déclare le directeur de la Galerie nationale, Milan Knizak. Une présentation plus "serrée" sur un espace moins grand mais magique comme nous offre le Palais des Foires, est une grande chance pour Prague." Giancarlo Politi, lui, est cependant plus ambitieux. Le Palais des foires ne lui suffit pas et il souhaite l'expansion de la biennale sur toute la capitale tchèque. « Déjà en septembre, nous commencerons à préparer la biennale suivante, promet-il. Nous aimerions ajouter des débats, des conférences, afin qu'elle fasse partie de la vie de Prague."

Biennale de Prague,  photo: CTK
Parmi les 25 commissaires de la biennale, il n'y a qu'un seul Tchèque, Michal Kolecek de la Galerie nationale. Il a choisi neuf artistes tchèques qui jouissent déjà d'une certaine renommée, dont Markéta Othlova, Jiri Cernicky, Kristof Kintera. Le choix d'oeuvres, de styles et de courants artistiques sera large. Une partie du public aimera ces oeuvres qui balancent souvent à la limite de la provocation, une autre partira scandalisée. "Moi non plus, je n'aime pas tout ce qui est exposé, dit Giancarlo Politi. Aujourd'hui, on ne peut pas partager l'enthousiasme pour chaque création dans le monde. Mais chacun trouvera ici quelque chose pour soi."