Inauguration de la troisième édition de la Biennale de Prague

Alessandro Roma, Trip, www.praguebiennale.org

La semaine dernière a été inaugurée la troisième édition de la Biennale de Prague. Installée dans une ancienne usine désaffectée du quartier de Karlin, la Biennale présente des jeunes artistes ou des artistes confirmés de l'art contemporain centre-européen. Le fondateur du magazine Flash Art et éditeur d'art Giancarlo Politi est le directeur de cet évènement :

« On fait la Biennale de Prague, c'est la 3e édition. Le but de cette Biennale est de montrer l'impulsion artistique la plus intéressante, la plus progressiste, la plus dynamique des pays de l'Europe centrale comme la République tchèque, la République slovaque, mais aussi la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie, etc. Chaque année nous invitons des pays à montrer la meilleure production des jeunes artistes du pays, c'est-à-dire les installations, les vidéos, la photo, la peinture. »

C'est donc un panorama très complet de la scène artistique contemporaine avec une variété picturale très riche auquel est convié le public pragois et étranger. Plus de 200 artistes sont représentés à travers une vingtaine de projets.

« Nous avons plusieurs curateurs [conservateurs]. Pour chaque pays ou pour chaque thème il y a un curateur. Il y a un thème central qui s'appelle « Expand and Painting » où nous essayons de montrer la peinture la plus intéressante des pays européens cette année. L'édition passée, nous avons montré les Américains. A chaque édition nous choisissons des thèmes un peu particuliers. Cette année il y a un thème un peu spécifique que sont les années 70 en Europe centrale, c'est-à-dire un thème très peu connu à l'étranger. On veut donc montrer aux visiteurs internationaux ce qui s'est passé en Europe centrale dans les années 70. »

Effectivement, c'est, selon l'intitulé de cette édition, « dans le labyrinthe de l'Europe centrale, de la mémoire collective et des limites de la peinture » que cette Biennale entend entraîner ses visiteurs. Ainsi, beaucoup d'artistes roumains reviennent sur les évènements de 1989 à Bucarest. Une attention particulière est d'ailleurs portée sur « l'école de Cluj » et un des projets se concentre sur la « nouvelle scène roumaine ». De même, des expositions spéciales sont dédiées au « minimalisme tchèque » et à « l'actionnisme slovaque ». La plupart des projets restent tout de même transnationaux et permettent, à travers des réflexions sur des thèmes universels, la rencontre entre les différentes cultures d'Europe centrale.

La Biennale est ouverte jusqu'au 24 septembre. Elle attend cette année entre 40 000 et 50 000 visiteurs.

www.praguebiennale.org