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Les propos de Tomio Okamura sur le génocide rom : le ministre de la Justice exprime son inquiétude
Le ministre tchèque de la Justice Robert Pelikán (ANO) se dit inquiet des propos du chef du parti anti-migrants SPD et vice-président de la Chambre des députés, Tomio Okamura, sur le camp de concentration de Lety, en Bohême du Sud, où ont été internés de nombreux Roms pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le leader du SPD a déclaré, un janvier dernier, dans un entretien pour le média DVTV, que les détenus du camp de concentration de Lety étaient relativement libres de leurs mouvements. Tomio Okamura a été vivement critiqué pour ses propos par plusieurs institutions, dont le Musée de la culture rom ou l’association tchéco-rom Konexe qui a porté plainte contre lui. Si Tomio Okamura s’est excusé pour avoir dit que le camp de Lety n’était pas clôturé, il continue d’affirmer que les détenus n'étaient pas ou peu surveillés.
Dans une lettre ouverte, le ministre de la Justice appelle Tomio Okamura à cesser de « comparer les tragédies humaines » et à « se joindre aux commémorations de toutes les victimes de la Seconde Guerre mondiale ». « La mort ne fait pas de différence entre les hommes », a déclaré le ministre Robert Pelikán.
Dans sa réaction pour l’agence de presse ČTK, Tomio Okamura dit ne pas avoir mis en cause la souffrance des détenus roms à Lety. Il critique toutefois les autorités tchèques pour avoir racheté la porcherie qui se trouve à l’emplacement de l’ancien camp pour un montant de 450 millions de couronnes (17,5 millions d’euros).
De 1940 à 1943, 1 308 Roms, hommes, femmes et enfants, ont été enfermés dans le camp de Lety. 327 y sont morts, et plus de 500 ont été envoyés à Auschwitz. Moins de 600 prisonniers roms sont revenus des camps de concentration à la fin de la guerre. Selon les estimations des historiens, les nazis ont été responsables de l'assassinat de 90% des Roms de Bohême et de Moravie.
La Tchéquie prête à discuter d'une hausse de sa contribution au budget de l'UE
La République tchèque est disposée à entamer des négociations sur une possible hausse de sa contribution financière au budget de l'Union européenne. Il s'agit de faire en sorte de compenser le départ du Royaume-Uni. La position de Prague a été indiquée lundi par le ministère des Finances qui répondait ainsi à une demande de l'agence de presse ČTK.
Vendredi, des dirigeants hongrois ont indiqué que huit pays d'Europe centrale et orientale étaient prêts à revoir à la hausse leur contribution au budget de l'UE. Le ministère tchèque des Finances précise cependant qu'il ne s'agit pas là d'un soutien automatique à toute augmentation.
La partie tchèque estime également que les discussions ne doivent pas porter sur le budget de l'UE à partir de l'année 2020, déjà négocié, mais pour la période postérieure.
Prague veut interdire son accès aux camions de plus de 12 tonnes
La municipalité de Prague a fait un pas supplémentaire vers l’interdiction d’accès à la ville aux poids lourds de plus de 12 tonnes. Les conseillers municipaux ont approuvé des documents techniques relatifs à l’interdiction d’accès à la ville à l’intérieur du « Pražský okruh », la ceinture périphérique de la capitale tchèque. Les négociations sur le sujet sont en cours depuis 2015. Le dossier sera désormais traité par l’Office des routes.
Le projet est critiqué notamment par l’association Česmad qui réunit les transporteurs routiers, ainsi que par la région de Bohême centrale. Celle-ci craint une circulation dense des poids lourds sur ses routes.
L'ancien candidat à la présidentielle Marek Hilšer sera candidat aux sénatoriales
Marek Hilšer, candidat malheureux à la présidentielle, tentera d'être élu au Sénat lors des élections organisées à l'automne prochain. Le médecin de 41 ans, qui avait rallié Jiří Drahoš pour le second tour du scrutin présidentiel, l'a annoncé à l'agence de presse ČTK lundi, précisant qu'il avait discuté de la possibilité avec différentes formations politiques. Marek Hilšer entend candidater aux sénatoriales à Prague, mais il ne sait pas encore dans laquelle des quatre circonscriptions que compte la capitale tchèque.
Aux présidentielles, le candidat, peu connu avant le vote, a fait un score honorable puisqu'il a reçu 8,83 % des suffrages.
Centenaire de la Tchécoslovaquie : la municipalité de Prague soutient douze projets
6,4 millions de couronnes, soit plus de 250 000 euros, telle est la somme débloquée par la ville de Prague afin de soutenir douze projets organisés pour célébrer le 100e anniversaire de la fondation de la Tchécoslovaquie et le 25e anniversaire de la République tchèque indépendante.
Parmi les manifestations qui mettront à l’honneur ces deux événements figurent des expositions, spectacles et conférences, ainsi qu’un concert gratuit donné en juin prochain, en plein air, par l’Orchestre national symphonique en collaboration avec le Théâtre des frères Forman.
La nuit la plus froide de l’hiver : -25,5°C en Bohême du Nord
La République tchèque a connu sa nuit la plus froide de cet hiver, avec les températures inférieures à -20°C dans le massif de la Šumava, dans le sud du pays. C’est à Jizerka, dans les monts Jizerské, en Bohême du Nord, qu’il a fait le plus froid. Le mercure y est descendu jusqu’à -25,5°C.
En revanche, c’est à Prague que les températures ont été les plus douces mardi matin : la station de mesure de Klementinum, dans la Vieille-Ville de Prague, a enregistré -3,9°C. Les données ont été communiquées par l’Institut météorologique tchèque.
Météo
Les nuages seront au rendez-vous mercredi, jour de la fête des Veronika. Des chutes de neige ou de pluie et neige mêlées sont prévues notamment dans le sud de la Bohême et de la Moravie. Les températures remontent doucement, pour se situer entre 0° et 4°C.