Jiri Dedecek, nouveau président du PEN Club tchèque
Poète, musicien, traducteur francophone et candidat des Verts aux élections législatives de juin, Jiri Dedecek, 53 ans, a été élu, mardi, président du PEN Club tchèque. Il succède à l'écrivain, scénariste et ancien prisonnier politique Jiri Stransky, qui a occupé ce poste pendant quatorze ans. Cette branche tchèque de l'organisation qui réunit, en son sein, pas moins de 200 écrivains, a-t-elle ses particularités ? Jiri Dedecek :
Quels sont vos objectifs en tant que nouveau président du PEN tchèque ?
« Je voudrais continuer dans ce que Jiri Stansky a très bien fait, avoir toujours de bonne relations avec ceux qui nous ont aidés auparavant. Mon deuxième objectif est d'élargir le nombre de nos membres et aussi de rajeunir le PEN, car actuellement, l'âge de nos membres est de 70 ans en moyenne. Mais surtout, je voudrais agir en sorte que l'opinion publique sur la culture en général, formée par le pragmatisme de Vaclav Klaus (président de la République ndlr), évolue. »
Quel intérêt pour un jeune écrivain d'être membre du PEN Club ? C'est une question d'honneur, rien de plus et rien de moins, dit Jiri Dedecek. Il n'est donc point étonnant que le PEN tchèque ait aussi son président d'honneur - ce n'est personne d'autre que l'ancien chef de l'Etat, Vaclav Havel. De quelle manière les deux présidents envisagent de collaborer ? Jiri Dedecek :« Justement, nous en avons parlé, juste après mon élection, avec Vaclav Havel : c'est une situation un peu pittoresque que d'avoir deux présidents du PEN. Vaclav Havel sera à mes côtés pour convaincre les gens de l'utilité de l'existence du PEN Club, pour bien leur expliquer quelle est sa fonction dans la société, quelles sont ses activités. On sait bien que la parole a du poids, en République tchèque comme à l'étranger. »