Jiri Dienstbier déjà en campagne pour les prochaines élections présidentielles
La presse tchèque a plus ou moins réagi aux déclarations faites ce week-end par Jiri Dienstbier, qui pourrait être l'adversaire du président de la République actuel, Vaclav Klaus, pour les prochaines élections. Ce dernier s'est refusé à commenter les critiques émises à son égard.
« Un seul parti ne suffit pas, car vous avez besoin de 141 voix des députés et des sénateurs. Personne n'en dispose actuellement et, pour l'instant, il s'agit surtout des discussions entre les sénateurs et les députés. Il est positif que ce soient des sénateurs et des députés de différents groupes parlementaires. »
Il est bon de rappeler que le président de la République en Tchéquie n'est pas élu au suffrage universel, mais par les deux chambres du Parlement, lors d'une session commune. A la Télévision tchèque, Jiri Dienstbier a sévèrerment critiqué Vaclav Klaus, « un président qui devrait unir et non pas diviser ». En plus de cela, il lui reproche aussi d'avoir exprimé son opinion dans tous les domaines, du réchauffement de la planète à la réalisation de la Bibliothèque nationale à Prague. D'après Jiri Dienstbier, le président actuel ne serait pas impartial et il ajoute :
« Il sème le négativisme au sein de la société. Tout serait mauvais, l'Union européenne serait mauvaise et je ne comprends pas donc, comment il peut alors soutenir l'entrée des pays des Balkans, de la Turquie, ou même du Kazakhstan dans quelque chose de si horrible. »
Pas de commentaire du président de la République, alors que selon deux quotidiens nationaux, Lidove noviny et Pravo, Jiri Dienstbier aurait exprimé l'opinion d'un grand nombre de citoyens tchèques. Lidové noviny affirme même que Dienstbier n'a pas mal commencé en critiquant les faiblesses de Vaclav Klaus. Par contre, le quotidien économique, Hospodarske noviny, écrit « qu'en cet été, un politicien respectable mais éteint semble avoir lancé la course, sans mauvaise intention certes, mais qu'il ne tiendra pas jusqu'au bout. » Et le quotidien de conclure qu'il faudra un adversaire plus consistant face à Vaclav Klaus, dans un peu plus de six mois pour briguer la plus haute fonction de la République tchèque.