Josef Myslivecek alias Il divino Bohemo

Josef Myslivecek

Dans ce programme culturel, je vais vous parler des Journées de la Francophonie qui se déroulent actuellement en République tchèque. En même temps, nous allons écouter la musique d'un compositeur tchèque du 18e siècle, qui est connu dans le monde entier, et surtout en Italie, comme Il divino Bohemo, c'est-à-dire le Tchèque divin : Josef Myslivecek.

Dans ce programme culturel, je vais vous parler des Journées de la Francophonie qui se déroulent actuellement en République tchèque. En même temps, nous allons écouter la musique d'un compositeur tchèque du 18e siècle, qui est connu dans le monde entier, et surtout en Italie, comme Il divino Bohemo, c'est-à-dire le Tchèque divin : Josef Myslivecek. Il est né il y a 265 ans, le 9 mars 1737, dans la famille d'un meunier pragois. Le jeune Myslivecek jouait fabuleusement du violon et rêvait d'une carrière de compositeur. A l'époque, Prague n'était, pour les musiciens qui songeaient aux grandes maisons d'opéras et aux salles de concerts réputées, qu'une petite ville perdue. Et alors, la plupart d'entre eux se sont fixés à l'étranger : à Vienne, en Europe de l'est, ou bien, comme Josef Myslivecek, en Italie. Il divino Bohemo s'installe à Venise, prend des cours chez l'organiste de la basilique Saint-Marc et... triomphe avec son premier opéra, composé en l'honneur du roi de Naples.

L'oeuvre de Josef Myslivecek est immense : plus de 30 opéras italiens, des sonates, des concertos pour clavecin, des oratorios et des messes, et aussi 12 symphonies, portant les noms des 12 mois de l'année. La noblesse italienne adorait sa musique joyeuse qui fait penser à celle de Mozart. D'ailleurs, Wolfgang Amadeus et Myslivecek se connaissaient personnellement, ils étaient même de bons amis. A la fin de sa vie, quand Myslivecek était malade et oublié par son public, par ses mécènes et admirateurs, il recevait toujours des lettres de Mozart. « La gloire n'est rien de plus que l'herbe qui pousse sur les champs », dit un vieux dicton tchèque. Le destin de Josef Myslivecek le confirme. Ce maître de la musique baroque, le fameux Il divino Bohemo, est mort dans la solitude et dans la misère. C'était en 1781 et Myslivecek n'avait que 44 ans. Il repose à Rome, à l'Eglise Saint-Lorenzo.

Auteur: Magdalena Segertová
lancer la lecture